lundi 31 mai 2010

Parfait au yogourt et à la compotée de rhubarbe



Cette recette, c'est le résultat des gourmandises de Chéri, qui a transformé notre dernière visite au Marché Jean-Talon en quête de la rhubarbe la plus mûre et la plus sucrée en ville. Nous sommes revenus à la maison avec le fruit de nos recherches, et je me suis empressée de le transformer en compote de rhubarbe au miel. Servie étagée avec du yogourt méditerranéen et du granola, cette rhubarbe s'est avérée être une totale gourmandise, parfaite au petit-déjeuner.

À essayer absolument pendant la saison de la rhubarbe !

Ce qu'il vous faut:

- 5 tiges de rhubarbe, les feuilles enlevées, coupées en tronçons d'environ 1 pouce
- 1/3 de tasse d'eau
- 3 ou 4 gousses de cardamone verte, réduites en poudre
- 1/2 cuillère à thé de 5 épices chinois
- 1 pincée de sel
- 1/2 tasse de miel

- 1 contenant de yogourt méditerranéen à la vanille
- 1 tasse de mélange granola maison ou du commerce



Modus:

  • Mettre les tiges de rhubarbe dans un chaudron et couvrir avec l'eau. Porter à ébullition puis réduire le feu et laisser mijoter à feu doux, environ 3 à 5 minutes.
  • Lorsque la rhubarbe commence à ramollir, ajouter la cardamone, le 5 épices et le sel. Poursuivre la cuisson de la rhubarbe jusqu'à ce qu'elle se transforme en purée. Défaire les morceaux avec une cuillère de bois.
  • Quand la rhubarbe est devenue une compote, incorporer le miel. Goûter et rectifier au goût.
  • Laisser tiédir et réfrigérer.
  • Dans un plat de service, étaler une couche de yogourt, une couche de compote de rhubarbe et une poignée de granola. Répéter et servir immédiatement.

Macaroni chinois au tofu


Je ne connais pas de recette plus réconfortantes que le macaroni chinois que ma mère préparait avec des restes de viande à fondue, les dimanches midi brumeux qui suivaient les longues soirées en famille. Encore aujourd'hui, je ne connais rien qui ne me fasse plus plaisir que de me préparer vite fait des pâtes avec la petite sauce au gingembre de ma maman.

L'idée d'adapter la recette pour en faire une recette végétarienne m'est venue en explorant le blogue d'une de mes lectrices, Libellule, qui préparait elle aussi un macaroni chinois au tofu. J'ai trouvé l'idée intéressante, surtout parce que j'aime vraiment beaucoup les recettes qui s'adaptent facilement au végétarisme.

J'ai donc adapté la recette de ma mère et ma marinade pour tofu, et j'ai obtenu un plat savoureux et réconfortant !

Ce qu'il vous faut:

- 1 bloc de tofu extra-ferme, essoré, coupé en petits dés d'environ 1 cm cube
- 3 ou 4 cuillères à soupe de marinade terryaki maison ou du commerce
- 1 cuillère à soupe d'huile de sésame
- Le zeste d'une lime

- 2 tasses de macaroni coupés, cuits, égouttés, huilés et réservés
- 3 oignons verts, coupés en biseau
- 2 tasses de toy choy, les tiges émincées, les feuilles réservées
- 3/4 de tasse de pois sucrés, équeutés et coupés en tronçons
- 1/2 poivron jaune, coupés en petits dés
- 1/2 poivron orange, coupés en petits dés
- 2 piments anaheim, coupés en biseau
- 2 tasses de fèves germées

- 3 gousses d'ail, finement émincés
- 1 morceau de racine de gingembre d'environ 1 pouce, râpé ou émincé
- 1/3 de tasse de bouillon de légumes
- 1 1/2 cuillère à soupe de farine de maïs
- 1 cuillère à soupe de Sambal Olek
- 1 cuillère à soupe de marinade terryaki
- 1 trait de sauce Sriracha
- 1 trait de miel
- 2 cuillères à soupe de sauce soja (je n'avais que de la pâle, de la foncée donnerait une plus belle couleur)
- 1 cuillère à soupe de sauce soja aux champignons



Modus:

  • Mélanger la marinade terryaki, l'huile de sésame et le zeste de lime. Ajouter les cubes de tofu, remuer et laisser mariner au réfrigérateur au moins 12h (mais idéalement 24h).
  • Préchauffer le four à 425. Couvrir une plaque à biscuit de papier parchemin et vaporiser d'enduit antiadhésif.
  • Étaler les cubes de tofu en une seule couche et cuire au four environ 15 à 18 minutes, en tournant à mi-cuisson. Lorsque le tofu sera bien croustillant, il commencera à gonfler. Retirer du four à ce moment là.
  • Faire chauffer un peu d'huile d'arachides et un peu d'huile de sésame dans un grand wok. Faire sauter le gingembre et l'ail environ une minute, puis augmenter le feu à moyen-vif.
  • Sauter les légumes rapidement (sauf les feuilles de toy choy et les fèves germées), entre 2 et 3 minutes, en remuant souvent.
  • Pendant ce temps, incorporer tous les ingrédients de la sauce dans un petit bol en les fouettant. Assurez-vous de dissoudre la farine de maïs dans le bouillon de légumes.
  • Verser la sauce dans le wok et laisser épaissir (environ 1 minute).
  • Ajouter les pâtes et le tofu dans le wok et mélanger à la sauce. Retirer du feu immédiatement, puis incorporer les fèves germées et les feuilles de toy choy.
  • Servir immédiatement.

lundi 24 mai 2010

Filet mignon à la gremolata et jus de cuisson au beurre


Cette recette a été improvisée à la suite d'une émission de The F Word où Gordon Ramsay faisait un filet mignon glacé à la poêle, servi avec une petite gremolata aux câpres. Si vous connaissez l'émission, vous savez que Ramsay va vite (très vite !) quand il s'agit d'expliquer ses recettes, et j'ai donc réagi rapidement à l'information. Il se peut (c'est même fort possible) que la recette ne soit pas conforme à l'originale, mais elle est absolument délicieuse.

Ça faisait un peu plus d'une semaine que Chéri et moi n'avions pas mangé de viande, et je crois que nos activités des derniers jours (recherche d'emploi, remise en forme, marche, etc.) a accru nos besoins en fer. Nous nous sommes jetés sur la viande comme des carnassiers affamés, et nous en avons dégusté chaque miette avec appétit. C'était un repas du dimanche soir très très agréable.

Nous avons servi avec une petite salade de roquette, ce qui nous a fait un repas bien léger en prévision de notre festin de cochonneries durant la finale de Lost ! ;)



Ce qu'il vous faut:

- 2 morceaux de filet mignon d'environ 1 pouce d'épais
- 3/4 de tasse de bouillon de poulet
- 2 gousses d'ail en chemise, légèrement écrasées
- 2 branches de thym
- 2 branches d'estragon
- Poivre du moulin
- Fleur de sel
- Huile

- 1 poignée de persil, finement émincée
- Le zeste de 2 citrons
- 2 cuillères à soupe de câpres
- Poivre du moulin
- Fleur de sel
- 1 filet d'huile d'olive

- 1 cuillère à soupe de beurre

Modus:

  • D'abord, faire la gremolata en mélangeant le persil, le citron, les câpres et l'huile. Saler et poivrer au goût. Réserver.
  • Faire chauffer l'huile à feu moyen-vif dans une poêle. Colorer la viande de chaque côté, jusqu'à ce qu'elle soit bien dorée.
  • Ajouter l'ail, le thym et l'estragon dans la poêle et remuer pour que l'huile s'imprègne des saveurs.
  • Déglacer avec le bouillon de poulet et laisser réduire à feu moyen-vif.
  • Tester la cuisson de la viande avec le doigt. Dès que le centre commence à résister à la pression du doigt (ne s'enfonce plus aussi facilement), la viande est saignante et c'est l'idéal pour une pièce de filet mignon. Retirer les tranches de filet de la poêle et laisser reposer pour que le jus se répartisse dans la fibre de la viande.
  • Laisser les jus de cuisson réduire jusqu'à ce qu'il reste entre 2 et 3 cuillères à soupe dans la poêle. Retirer du feu.
  • Couper le filet mignon en deux pour obtenir deux tranches au centre rosé. Disposer dans une assiette en parsemant de gremolata.
  • Incorporer le beurre dans la poêle et fouetter pour monter la sauce.
  • Verser la sauce sur le filet et servir avec une salade ou des pommes de terre.

Crevettes pimentées à la guadeloupéenne


C'est une recette ultrasimple (mais alors là, tellement simple !) qui doit être servie à l'apéro, avec une bonne bière froide et beaucoup de serviettes de table. J'ai servi ici avec une compote de carambole au poivre de cayenne, mais on a trouvé que ce serait meilleur avec une sauce cocktail ou une mayonnaise (à la lime, comme pour les acras de morue, ou à la coriandre).

Profitez des crevettes nordiques en carapace pendant qu'elles sont encore dans les étals !

Ce qu'il vous faut:

- 1 lb de crevettes nordiques en carapaces, cuites
- 1 piment antillais, émincé
- 2 gousses d'ail, émincées
- 1 poignée de persil, émincée
- 1 poignée de coriandre, émincée
- 1 poignée de ciboulette, émincée
- 2 ou 3 branches de thym, effeuillées
- 1 cuillère à thé (généreuse) de cumin



Modus:

  • Décortiquer les crevettes en prenant soin de laisser la tête et la queue. Gardez-en quelques unes entières pour l'aspect du plat.
  • Dans un wok, faire chauffer un peu d'huile et sauter rapidement l'ail et le piment.
  • Incorporer les crevettes après une minute (plus ou moins). Sauter rapidement pour les réchauffer. Ajouter le cumin.
  • Retirer du feu aussitôt, brasser pour incorporer le cumin puis ajouter les fines herbes fraîches.
  • Touiller pour mélanger et servir aussitôt.

Acras de morue de Babette de Rozières et mayonnaise à la lime


Si vous lisez ce blogue assidument (ce que que je souhaite !), vous savez sans doute que mon envie d'acras de morue a été un peu castrée par ma visite désastreuse à L'Amère à boire la semaine dernière. Le problème, c'est que j'ai vraiment eu envie de ces petites bouchées croustillantes et chaudes, et je suis réellement restée sur mon appétit. J'ai passé quelques jours à fantasmer sur cette friture de poisson traditionnelle qu'on retrouve dans les Antilles, en Espagne et même en Afrique, puis j'ai décidé de remédier à la situation.

Et bien, je l'ai affirmé en parlant de L'Amère à boire, et je le dis encore: ce n'est pas très compliqué d'effilocher de la morue et d'en faire de petits beignets. Je vous propose donc cette petite recette d'acras de morue qui est parfaite en amuse-gueule, l'été, avec un vino verde. Elle est une adaptation de la recette originale du livre Festins Créoles de Babette de Rozières, un livre sur lequel j'ai eu le plaisir de tomber en bouquinant avec Chéri et des amis. C'est un livre merveilleux qui rend vraiment accessible la cuisine créole. À mettre dans votre bibliothèque si vous appréciez la découverte des cuisines typiques du sud !

Ce qu'il vous faut:

- 200 grammes de morue salée
- 1 1/2 tasse de farine
- 1/2 tasse de lait ou un peu plus, au besoin
- 1 piment antillais frais, finement émincé
- 1 petit oignon jaune, finement émincé
- 3 ou 4 gousses d'ail, émincé
- Quelques brins de persil, émincés
- 1/2 cuillère à soupe de poudre à pâte

- 1/2 tasse de mayonnaise
- 1 gousse d'ail, hachée
- Le zeste d'une lime
- Sel et poivre
- Ciboulette
- Quelques brins de ciboulette, émincés

- Huile pour friture



Modus:

  • Faire tremper la morue dans l'eau froide, au réfrigérateur, pendant au moins 24h. Changer l'eau au moins trois fois.
  • Égoutter la morue puis la faire désaler sur le feu, dans une casserole d'eau bouillante, en la laissant bouillir environ 10 minutes.
  • Égoutter la morue à nouveau, éponger et laisser tiédir.
  • Défaire la morue en flocons et ajouter le lait. Passer au mélangeur pour obtenir une purée texturée.
  • Ajouter la farine et mélanger. Vous devez obtenir une pâte encore souple et molle, liquide mais très très épaisse (vous devez pouvoir former une cuillèrée compacte avec la pâte).
  • Ajouter l'oignon, l'ail, le piment, le persil et la ciboulette. Mélanger et laisser la pâte reposer au frigo jusqu'à utilisation.
  • Sortir la pâte du réfrigérateur 10 minutes avant de l'utiliser et laisser tempérer. Ajouter la poudre à pâte et rectifier l'assaisonnement (ajouter du sel au besoin).
  • Dans une friteuse, porter l'huile à 375 degrés (190). Faire tomber la pâte par cuillèrée dans l'huile, quelques unes à la fois. Laisser cuire et retournant à l'occasion, jusqu'à ce que les beignets soient bien dorés. Égoutter sur un papier absorbant.
  • Servir immédiatement.
Mayonnaise à la lime

  • Mélanger tous les ingrédients, goûter et rectifier l'assaisonnement. Servir froid.

mercredi 19 mai 2010

Pizza au fromage de chèvres, aux figues et aux abricots


Qu'on se le dise: cette pizza a, déjà, juste a son nom, un petit quelque chose de gastronomique. C'est du moins ce que je me disais lorsque je me suis mis à mijoter cette idée déjantée d'une pizza sucrée-salée avec les deux fruits que je préfère entre tous. Et puis, j'ai pensé que ce serait une bonne idée d'ajouter une salade de roquette sur le dessus, pour faire un peu de verdure. Et si je n'avais pas souhaité un repas végétarien, je ne me serais probablement pas gênée pour y ajouter quelques tranches de jambon de parme.

Dans tous les cas, je ne m'attendais pas, en aucun cas, à un résultat si agréable à regarder et si savoureux à manger. Et, encore moins, je ne pensais pas avoir trouvé la meilleure recette de pâte à pizza que je puisse imaginer. Cuite à 550 degrés sur une pierre à pizza longuement préchauffée, cette croûte mince est devenue croustillante, pleine de bulles d'air, avec une mie super tendre.

Un peu plus, et on se serait crus dans une vraie trattoria napolitaine !

Ce qu'il vous faut:

Pâte à pizza mince et délicieuse

- 1 1/4 de tasse de farine tout usage, non-blanchie
- 1/2 tasse d'eau tiède (température du corps ou un peu plus chaude)
- 1/2 cuillère à thé de levure sèche active
- 1/2 cuillère à thé de flocons de fleur de sel fumée, ou de fleur de sel, tout simplement
- 4 cuillères à thé d'huile d'olive de qualité

- Farine de maïs

Garniture au fromage de chèvre, aux figues et aux abricots

- 90 grammes de fromage de chèvre, émietté (le 3/4 d'une bûchette de 125 grammes)
- 2 abricots, pas très mûrs (pour ne pas qu'ils compotent durant la cuisson), en tranches assez épaisses
- 2 figues, pas très mûres, en tranches assez épaisses
- 1 grosse échalote, finement émincée
- 1 cuillère à thé d'huile
- 1 branche de thym, effeuillée
- Poivre du moulin

- 1 grosse poignée de roquette (un peu plus d'une tasse)
- 1 cuillère à thé d'huile d'olive
- 1 cuillère à thé de vinaigre balsamique
- Poivre du moulin
- Copeaux de parmesan



Modus:

  • Idéalement, préparer la pâte à pizza 24 heures à l'avance. Sinon, prévoyez au moins 3h pour la levée à température pièce.
  • Saupoudrer la levure sur l'eau tiède et laisser reposer jusqu'à ce que la mixture fasse des bulles. Lorsqu'elle est prête, ajouter l'huile d'olive et la fleur de sel fumée.
  • Former un puits au centre de la farine et déposer le mélange d'eau, de levure et de sel au centre. Brasser à la fourchette pour amalgamer les ingrédients, puis pétrir avec les mains. Si la pâte a tendance à se défaire sans former une boule uniforme, ajouter une ou deux cuillères d'eau tiède. Vous devriez obtenir une pâte très souple, ni collante ni sèche.
  • Pétrir à cinq ou six reprises, puis réserver.
  • Couvrir une grande jatte d'enduit anti-adhésif et déposer la pâte au centre. Couvrir et laisser lever 24h au frigo au au moins 3h à température pièce ou près d'une source de chaleur indirecte.
  • Lorsque la pâte est prête, la dégonfler à l'aide d'un coup de poing, puis la déposer sur une surface de travail légèrement farinée. Étendre la pâte jusqu'à 0,3 cm d'épaisseur et former la pâte à votre goût (vous constaterez que ma pâte avait une forme plutôt, disons, rustique !). Saupoudrer délicatement de farine de maïs.
  • Pincer les bords pour former une sorte de mince croûte, puis replier la pâte sur elle même d'un côté. Saupoudrer de farine de maïs et déplier. Replier la pâte de l'autre côté, saupoudrer de farine de maïs et réserver.
  • Couvrir jusqu'à utilisation.
  • Préchauffer le four à 550 et déposer une pierre à pizza sur la grille la plus basse du four. Laisser la pierre préchauffer au moins 30 minutes avant l'utilisation.
  • Lorsque la pierre est chaude, glisser la croûte dessus et percer avec une fourchette pour éviter qu'elle ne fasse de grosses bulles.
  • Cuire 4 minutes.
  • Pendant ce temps, mélanger les abricots, les figues, les échalotes, le thym, le poivre et l'huile. Réserver.
  • Garnir la pâte du fromage de chèvre et étendre avec le dos d'une cuillère (la chaleur de la pâte suffira à l'étendre).
  • Disposer la garniture aux figues et aux abricots sur la pâte.
  • Enfourner à nouveau 5 minutes où jusqu'à ce que la pâte commence à dorer sur les côtés.
  • Sortir du four et laisser reposer deux ou trois minutes.
  • Pendant ce temps, mélanger la roquette, l'huile, le vinaigre, le sel et le poivre.
  • Garnir la pizza de la salade de roquette et parsemer de copeaux de parmesan.
  • Servir sans attendre !

Funky chorizo


J'ai emprunté cette recette à Antoine Sicotte, qui présentait un assortiment de tapas salés dans son émission de la semaine. Je n'apprécie pas particulièrement le ton pseudo-branché-cool du cuisinier rebelle, ni sa façon de s'exprimer comme un adolescent, mais cette recette avait l'air d'avoir tout le potentiel voulu pour accompagner une bonne bière froide en un chaud après-midi d'été. J'ai donc profité de cette deuxième journée de vacances pour aller acheter un chorizo chez William, et je me suis mis à l'oeuvre. C'était très bon ! J'ajouterais un peu de piquant, parce que le chorizo et le pimenton ne suffisent pas à donner beaucoup de corps à ce plat salé, mais c'était quand même vraiment agréable à manger.

À réserver aux longues soirées de vacances, parce que c'est un tapas qui coupe l'appétit assez longtemps... et qui est assez gras, quand même.

Ce qu'il vous faut:

- 1 morceau de chorizo fort, séché, d'environ 15 cm, coupées en tranches moyennes
- 2 poignées de tranches de baguette ou de ficelle de la veille ou de l'avant veille, coupées en 2 ou en 4
- 1 grosse poignée d'olives vertes épices, dénoyautées ou farcies, coupées en morceaux si ce sont des olives reines
- 2 ou 3 gousses d'ail, grossièrement hachée
- 1 bonne pincée de pimenton
- 1 pincé de flocons de piment d'Espelette
- 1 petite poignée de persil frais, émincé

Modus:

  • Couvrir un poêle d'une bonne quantité d'huile et chauffer à feu moyen-vif.
  • Faire dorer les morceaux de pain jusqu'à ce qu'ils soient dorés de chaque côté. Ajouter les tranches de chorizo et griller jusqu'à ce qu'elles soient légèrement tordues.
  • Ajouter l'ail et remuer rapidement pour la cuire sans la brûler.
  • Retirer du feu et ajouter les olives.
  • Parsemer du pimenton et du piment d'Espelette.
  • Servir dans un plat de présentation et garnir de persil. Utilisez des piques à hors-d'oeuvre pour créer de petites brochettes avec les différents morceaux du plat.

Salade de melons parfumée à l'asiatique


J'ai emprunté l'idée de cette recette à Chuck Hughes, qui faisait de cette recette une sorte de tapas salé-sucré, dans lequel il incorporait des olives et du jambon serrano à la recette de melons marinés. C'est une bonne idée qui doit littéralement exploser de saveur, mais j'ai décidé de jouer un peu plus sage en servant les melons tels quels, pour le brunch. J'ai ajouté quelques fraises et quelques épices, et j'ai obtenu une salade de fruit qui a été dévorée en un clin d'oeil.

Ce qu'il vous faut:

- 1/2 melon d'eau, coupé en gros cubes
- 1/2 cantaloup, coupé en gros cubes
- 1 casseau de fraises, coupées en moitié
- 1 tasse de vinaigre de riz
- 1 tasse d'eau
- 1/2 tasse de sucre
- Le zeste et le jus d'une lime
- Le zeste d'un citron
- 2 morceaux d'anis étoilé
- 1 bâton de cannelle
- 1 cuillère à soupe de coriandre en grain
- Quelques gousses de cardamone verte



Modus:

  • Dans une poêle, faire griller les épices à sec et à feu vif jusqu'à ce qu'elles embaument. Réserver.
  • Dans une casserole, dissoudre le sucre dans l'eau et dans le vinaigre. Combiner les zestes d'agrumes et le jus. Porter à ébulliton, ajouter les épices et réduire le feu. Laisser mijoter une dizaine de minutes.
  • Retirer le sirop du feu et laisser tiédir.
  • À l'aide d'un tamis, retirer les épices du sirop et réserver l'anis et la cannelle pour décorer.
  • Incorporer les cubes de melon et les fraises au sirop. Remuer et laisser reposer dix minutes. Remuer à nouveau.
  • Transférer les melons dans un plat de service et arroser de quelques cuillères de sirop.
  • Décorer avec l'anis étoilé et la cannelle.

Les lentilles de Marie-Olivier


Ce stew de lentilles à la tomate, c'est une petite recette qui m'a été proposée par une de mes collègues de travail (je vous laisse le soin de deviner son nom, lecteurs futés ! ;) ) un jour où je manquais particulièrement d'inspiration pour venir à bout de mon menu de la semaine. Elle-même la tenait de ses parents, qui eux l'avaient pris dans un livre de recettes familial (style Purity, mais j'ai oublié le nom du livre... Marie-Olivier pourra nous renseigner sur le sujet). C'est donc une recette voyageuse, qui a déjà beaucoup d'adeptes et qui en a fait d'autres ici.

Même le beau-frère de Chéri, le mangeur le plus difficile que je connaisse (à part peut-être mon cousin Luc-Martin, il faudrait voir), en a mangé une bonne portion - sans fromage, cela étant.

J'avais servi les lentilles avec de l'orzo au beurre et aux herbes salées, mais n'importe quel féculent suffirait à compléter les protéines des lentilles. Je les verrais bien avec de la semoule ou du riz collant, et pourquoi pas des têtes de violon sautées dans le beurre ? C'est la saison après tout ! :)

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de lentilles Du Puy rincées et égouttées (Marie me dit utiliser des lentilles brunes, mais je suis un peu picky en matière de lentilles, alors j'ai pris les Du Puy dans l'espoir qu'elles conservent bien leur forme, ce qu'elles ont fait)
- 2 oignons, émincés
- 1 carotte, épluchée puis râpée
- 1 cuillère à thé de marjolaine séchée
- 3 tasses de bouillon de poulet ou de légumes
- 3/4 d'une boîte de tomates en dés
- 1 poignée de persil frais, haché
- Quelques branches de thym frais, effeuillées
- 1 cuillère à thé d'Herbes salées du Bas-du-Fleuve
- 1 cuillère à soupe de pâte de tomates.
- 1 tasse de fromage cheddar râpé

Modus:

  • Mettre un gros chaudron sur le feu et faire chauffer à feu moyen-vif. Arroser d'huile et faire tomber l'oignon et les carottes. Cuire environ 3 minutes, en remuant. Ajouter la marjolaine.
  • Incorporer les lentilles et sauter dans l'huile encore une minute.
  • Ajouter le bouillon de poulet et les tomates, puis incorporer les herbes salées.
  • Baisser le feu, couvrir et laisser mijoter environ quarante minutes, où jusqu'à ce que les lentilles soient cuites. À mi-cuisson, ajouter les herbes fraîches.
  • Lorsque les lentilles sont cuites, ajouter la pâte de tomates pour achever d'épaissir le bouillon.
  • Garnir de fromage et remettre le couvercle jusqu'à ce qu'il fonde. Gratiner si désiré.

mardi 18 mai 2010

Critique restaurant: L'Amère à boire


Je sais, je sais: L'Amère à boire, c'est avant tout un bar, ou, plus précisément, une brasserie artisanale où les brasseurs, particulièrement expérimentés, arrivent à produire des petits miracles avec des cuves grosses comme trois fois rien. C'est aussi un bar que j'ai écumé quand j'étais au cégep (à l'époque, les pichets de 60 onces se vendaient 12$ dans le jour, et La distillerie n'existait pas encore...), et que j'ai ensuite fréquenté avec des groupes d'amis, nous rassasiant d'olives kalamata à 1,50$ et de frites bien croustillantes entre deux pichets de Cernà Hora, la lager tchèque inspirée par la recette originale de la Budweiser. Et c'est probablement dans ce tripot que j'ai appris à aimer la vraie bière, quelque part le nez dans l'écume d'une Amère d'Octobre, une délicieuse bière ambrée qui, malheureusement, ne fait plus partie de la sélection saisonnière de L'Amère à boire.

Car L'Amère à boire a bien changé. Elle a abandonné plusieurs de ses bières ponctuelles (la Champ-de-Mars, l'Amère Noëlle, l'Oktober Fest) pour le projet Éléphant, un projet qui visait à explorer les traditions des brasseurs de bières en temps de famine, c'est-à-dire les bières avec une plus faible teneur en malt, et donc, en alcool. De ce projet est né la Éléphant 10, une bière parfaite pour l'apéro, légère et douce, qui est comme la petite soeur sage de la Cernà Hora, mais qui ne vaut pas toute les Amère d'Octobre de ce monde. Le restaurant qui était abrité au troisième étage de la brasserie, lui, est maintenant incorporé au bar: on mange et on boit partout, pour notre plus grand bonheur.

Ou non.

Mon intérêt pour la cuisine de L'Amère à boire, c'était avant tout les délicieux burgers sur le gril, énormes s'ils en sont, qui se laissent manger et qui ont un petit goût de fumé absolument délicieux. Parce qu'ils sont toujours si réussis, j'ai convaincu Chéri de s'embarquer dans une dégustation du nouveau menu tapas de L'Amère à boire, après un cinoche d'après-midi. Nous sommes donc arrivés à l'heure du 5 à 7, affamés et assoiffés.

Installés sur la terrasse arrière, nous avons eu le plaisir d'être servis rapidement (la place était vide, la faute à la finale de conférence, sans doute) et de recevoir prestement notre Hefe Weizen et notre Drak, bières choisies pour étancher notre soif plus que pour accompagner notre sélection de tapas. Notre choix s'est arrêté sur les oignons bahji iet leur chutney de tamarin, les acras de morue et leur mayonnaise et la lime, et les gyoza de lapin confit, sauce à l'orientale. Beaucoup de plaisir en perspective.

Notre première déception: le serveur nous informe qu'il ne reste plus d'acras de morue, ce qui n'augure rien de bon puisque cela suppose aussi qu'ils ne font pas leurs acras eux-mêmes, mais qu'ils les achètent congelés, alors que c'est pourtant si simple d'effilocher de la morue et de la mélanger avec de la levure et des épices ! Comme la sélection de tapas n'est pas siiii exhaustive, et qu'un bar, c'est avant tout un bar, nous laissons faire et attendons notre petit en-cas.

Notre deuxième déception: les gyoza de lapin confit n'ont pas grand chose d'attirant, présentés à plat (parce que plats, plats, plats eux-mêmes) dans une assiette et grossièrement parsemés de petits dés de poivron rouge. J'appelle cela une garniture parasite: ça se mange, mais ça ne sert à rien dans l'assiette, pourquoi donc est-ce que c'est là ? Les gyoza en eux-même n'ont pas grand chose des véritables gyoza, qui sont supposés être légèrement renflés, enveloppés d'une pâte consistante et bien dorés sur leur côté plat, d'où leur nom de pot stickers en anglais. Les nôtres étaient ultra-minces et enveloppés d'une pâte à won ton classique, c'est-à-dire trop mince et trop molle pour offrir une résistance sous la dent. La garniture de lapin confit était elle-même trop rare pour être goûteuse, et la sauce orientale (un mélange obscur de sauce Hoi Sin et de vinaigre de riz qui goûtait beaucoup trop le vinaigre) achève de tuer le peu de saveur de cette chose. Nous mangeons, mais passons rapidement aux bahjii, sans grande conviction.

Ces derniers ressemblent à de petites boulettes de viande: le dessus est tout brun, bien caramélisé, et ils ne semblent pas frits dans une pâte comme les bahjii traditionnels. Troisième déception: les beignets d'oignons sont mous, jaunes, et ne craquent pas sous la dent. L'ensemble n'est pas mauvais, mais on aurait préféré quelque chose de croustillant et salé, comme devraient l'être des bahjiis. L'intérieur est jaune vif: on a employé une dose abusive de fenugrec et de curcuma pour les assaisonner, mais on a oublié les autres épices fines et douces qui font de la cuisine indienne une cuisine si raffinée: cannelle, nigel, cardamone... Un petit rien aurait suffit à donner un peu de oumph à ce beignet grossier. Le chutney de tamarin, dont la texture collante était intéressante, n'avait pas le goût acidulé caractéristique du tamarinier: on était plutôt dans le sucré-salé, ce qui n'était pas mauvais. À tout prendre, j'aurais servi avec un chutney ou une mayonnaise à la coriande.

On a tout mangé, mais on a rapidement fuit. C'est rare que Chéri et moi sommes aussi tristes en rentrant du resto.

Coût de la soirée: 20,75$ et une sérieuse baisse dans notre estime de L'Amère à Boire.

Morale de l'histoire: L'Amère à Boire, oui... pour boire, pas pour manger !

Prozit !

vendredi 14 mai 2010

Burritos épicés aux haricots rouges


Aujourd'hui, je devais avoir des nouvelles pour un emploi; je n'en ai pas eu.

Aujourd'hui, je me suis fait cloné ma carte de débit et on m'a volé 300$.

Aujourd'hui, je devais sortir avec un ami, mais je n'ai pas pu, parce que ma carte de débit est désactivée.

Aujourd'hui, j'ai eu une sorte de mauvaise journée.

Ai-je besoin de vous dire que je n'avais aucune envie de cuisiner ?

Après avoir sondé les tréfonds de mon âme, Chéri a déterminé que je ne voulais manger ni riz, ni nouilles, ni pâtes, ni soupe, ni bouillon, ni salade, ni pâtés, ni fromages, ni viandes froides, ni viande, ni fruits de mer, ni poisson, ni oeufs. Il en est donc venu à la conclusion que ce que j'avais envie de manger, c'était des légumineuses écrasées dans de la salsa, avec du fromage et des épices. C'est-à-dire, des burritos. Ce que nous avons mangé.

Tout compte fait, c'était très très bon. Les meilleurs burritos (et les plus réconfortants) que nous n'ayions jamais fait.

Étonnant comme les solutions les plus simples sont souvent les meilleures !

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de 10 petites tortillas de blé entier

- 1 boîte de petits haricots rouges biologiques, rincés et égouttés
- 2 petits oignons jaunes, émincés
- 2 oignons verts, émincés
- 1 poivron vert, émincé
- 2 petits piments jalapeno, émincés
- 1 tomate, épépinée et émincée
- 2 gousses d'ail, écrasées ou émincées

- 2/3 de tasse de salsa ultra-piquante (ou n'importe quelle salsa piquante du commerce)
- 1 cuillère à soupe de cumin moulu
- 1 cuillère à thé de paprika
- 1/2 cuillère à thé de paprika fumé piquant
- 1 cuillère à thé de grains de coriandre, moulus
- 1 cuillère à thé de grains de poivre, moulus
- 1 pincée de poivre de cayenne

- 1 tasse de fromage Monterey Jack ou un peu plus, au besoin



Modus:

  • Préchauffer le four à 400 degrés.
  • Faire chauffer un peu d'huile dans un wok à feu moyen vif et y jeter les légumes. Cuire deux minutes où jusqu'à ce que les légumes soient chauds mais encore croustillants.
  • Ajouter les haricots et les épices.
  • Écraser le mélange au moyen d'un pilon à pommes de terre et cuire en remuant jusqu'à ce que les haricots soient chauds.
  • Ajouter la salsa et mélanger jusqu'à ce que le mélange soit uniforme. Goûter et rectifier l'assaisonnement.
  • Déposer une petite quantité de fromage au centre de chaque tortilla et couvrir de mélange (environ 3 cuillères à soupe, un peu moins).
  • Rouler la tortilla et déposer le burritos sur une plaque à cuisson, le joint dessous.
  • Cuire au four jusqu'à ce que les tortillas commencent à brunir, environ 8 minutes.
  • Laisser reposer quelques minutes avant de servir.

jeudi 13 mai 2010

Tilapia à la piccata


C'est la gentille Lèchevitrine qui m'a suggéré cet assaisonnement pour mes tristes tilapias qui attendaient au frigo d'accompagner mon reste de risotto au homard. Par hasard (encore !), j'avais tout ce qu'il fallait au frigo pour assembler cette recette: un fond de vin blanc, des citrons biologiques, des câpres... Cela étant, je ne connaissais rien du tout à ce piccata à l'italienne qui est, selon Wikipedia, l'équivalent italien de piquer (comme dans, persillé ou plein de lard). Or, un poisson à la piccata, c'est un poisson sauté, bruni dans le beurre, et servi dans une sauce au beurre, au citron et aux câpres.

Ça m'a semblé honnête, facile, et plein de promesses.

C'est encore mieux: c'est ultra facile, délicieux, et légèrement acidulé, un plaisir en bouche. C'est un plat d'été parfait.

Nous avons servi avec des croquettes de risotto au homard (les restes du souper de la veille) et une salade verte, mais un riz pilaf aurait très bien fait l'affaire.

Ce qu'il vous faut:

- 2 ou 3 filets de tilapia
- Poivre citronné ou autre assaisonnement pour poisson au goût de citron
- Fleur de sel
- Poivre en mignonette
- 1 cuillère à thé d'huile d'olive
- 1 cuillère à thé de beurre

- 1 trait de vin blanc sec
- Le jus de 1/2 citron
- 1/2 citron tranché
- 2 cuillères à soupe de câpres
- 1/4 de tasse de bouillon de poulet
- 1 cuillère à soupe de beurre

- Persil frais, ciselé

Modus:

  • Faire chauffer l'huile et le beurre dans une poêle à feu moyen-vif. Frotter les filets de tilapia avec le poivre citronné, le poivre et le sel, et faire dorer dans la poêle jusqu'à ce qu'ils soient dorés de chaque côté.
  • Déglacer la poêle avec le vin blanc et râcler pour décoller les jus de cuisson. Ajouter le bouillon de poulet, le jus de citron, les tranches de citron et les câpres. Remuer pour mélanger.
  • Laisser le liquide diminuer de moitié, puis retirer les filets de tilapia de la poêle.
  • Incorporer le beurre et fouetter pour monter la sauce. Verser sur les tilapia.
  • Garnir de persil ciselé.

Pâtes à la jambalaya



Cette recette traînait en page d'accueil du site de Ricardo Cuisine cette semaine, et, par un hasard assez curieux, j'avais exactement tout ce qu'il fallait pour la faire: un restant de chorizo, une poitrine de poulet pochée mais inutilisée, des légumes qui traînent mais qui ne font rien... J'ai assemblé le plat rapidement (peut-être 20 minutes, une fois tous les légumes coupés) et je l'ai servi sur des vermicelles de riz larges, puisque c'est ce que j'avais dans le garde-manger. C'était vraiment super ! Toutes sortes de saveurs qui se mélangent et qui se marient à merveille, des épices qui nous réchauffent l'intérieur, bref, tout ce qui me plaît en un seul souper vite fait.

Évidemment, ce n'est pas comme une jambalaya de la Nouvelle-Orléans, avec des épices Zatarain's, des crevettes dans leur carapace et un riz qui nous met le feu à la bouche, mais j'ai trouvé que c'était un super substitut.

Ce qu'il vous faut:

- 1 poitrine de poulet, coupée en dés
- 1/2 livre de crevettes décortiquées et déveinées, essorées
- 1 morceau de chorizo fort d'environ 15 à 20 cm, coupé en tranche

- 1 petit oignon rouge, finement émincé
- 1 poivron jaune (ou orange), tranché en fines lanières
- 2 petites branches de céleri, émincées
- 3 ou 4 gousses d'ail, finement émincées

- 3 cuillères à soupe de jus de citron

- 2 tasses de sauce tomate maison ou du commerce
- 1 cuillère à thé d'origan séché
- 1 cuillère à thé de paprika
- 1/2 cuillère à thé de paprika fumé
- 1 grosse pincée de poivre de Cayenne
- Plusieurs traits de Tabasco au Jalapeno

- Persil frais, ciselé
- 1 oignon vert, finement émincé
- Sel et poivre

- Vermicelles de riz larges, pour quatre personnes, cuites, égouttées et réservées

Modus:

  • Dans un wok, faire chauffer un peu d'huile olive et dorer le poulet et le chorizo jusqu'à ce que le poulet soit cuit de chaque côté. Retirer la viande du wok et réserver.
  • Ajouter un peu d'huile au besoin dans le wok, et faire revenir les légumes rapidement, jusqu'à ce qu'ils soient chauds mais encore croustillants. Ajouter le paprika, le paprika fumé et l'origan, et remuer jusqu'à ce que les épices commencent à coller au fond du wok.
  • Déglacer le wok avec le jus de citron et râcler le fond de la poêle avec une spatule pour décoller les épices et les jus de cuisson.
  • Incorporer la sauce, le poivre de Cayenne et le tabasco vert. Goûter, rectifier l'assaisonnement au besoin, puis remettre le poulet et le chorizo dans la poêle. Ajouter les crevettes.
  • Porter la sauce à ébullition et laisser cuire à feu moyen jusqu'à ce que les crevettes soient roses (environ 2 minutes).
  • Ajouter les vermicelles cuites, saler et poivrer et mélanger le tout.
  • Servir dans de grandes assiettes creuses et garnir de persil et d'oignons verts.

vendredi 7 mai 2010

Quand je mange du homard...

Je pense toujours à ceci:

Un jour, dans le jardin du Palais-Royal, on vit Gérard traînant un homard vivant au bout d’un ruban bleu. L’histoire circula dans Paris et comme ses amis s’étonnaient :
    En quoi, répondit l’auteur de Sylvie, un homard est-il plus ridicule qu’un chien, qu’un chat, qu’une gazelle, qu’un lion ou toute autre bête dont on se fait suivre ? J’ai le goût des homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer, n’aboient pas… (Guillaume Apollinaire - Anecdotes sur Gérard de Nerval)


Qui a dit que gastromie et littérature ne pouvait être intimement liées ? ;)

Macaroni au homard, au Comté et à la roquette



Cette recette est un genre d'hybride entre le homard à la Thermidor et la bisque de homard: on fait cuire les homards (dans ce cas-ci prénommés Henri et Joseph, pour les besoins de la cause) dans un court bouillon, et on décortique ensuite la queue et les pinces pour en réserver la chair. Les carcasses (la tête et les pattes) sont ensuite récupérées, brunies dans de l'huile d'olive, flambées, déglacées et longuement mijotées dans de la crème pour produire une sauce riche et hallucinante, au bon goût de homard.

On avait envie d'un fast food luxueux, c'est pour ça qu'on a choisi la formule mac and cheese, mais pour un souper plus raffiné, on pourrait servir sur des pâtes fraîches comme des spaghettis, servir la bisque comme une sauce, et garnir de la chair du homard, de la roquette et du fromage. Ça ajouterait à l'ensemble quelque chose de luscious, raffiné et décadent.

Ce qu'il vous faut (pour quatre à six portions):

Homard poché dans le court-bouillon

- 2 homards d'environ 1 1/3 lb
- 4 tasses de fumet de poisson (ou de bouillon de poulet) légèrement salé
- 1 1/2 tasse de mirepoix (carottes, céleri et oignon coupés en petits dés; mais si vous avez des poireaux, c'est aussi très bon)
- 1/2 tasse de vin blanc sec
- 1 bouquet garni composé d'une poignée de persil, d'une poignée d'estragon et d'une poignée de thym, reliées ensemble par une ficelle de cuisine

Bisque de homard au cognac et au vin blanc

- Les têtes et les corps des homards (ne mettez toutefois pas de petits morceaux que l'on pourrait perdre dans la bisque, ce qui vous obligerait à la passer au tamis)
- 1 1/2 tasse de mirepoix
- 2 gousses d'ail finement hachées
- 1/3 de tasse de Calvados Boulard ou n'importe quelle sorte de cognac que vous avez sous la main
- 1/3 de tasse de vin blanc sec
- 2 tasses de crème à cuisson 15% plus épaisse
- 8 onces de tomates entières en boîte (ce qui est la moitié d'une petite boîte ou environ 3 tomates fraîches, blanchies et épluchées)
- 2 cuillères à soupe de pâte de tomates
- 1 bouquet garni
- Sel et poivre au goût

- 1/2 tasse de chair de homard, détaillée en petits dés

Macaroni au homard

- La chair des deux homards, détaillée en petits dés
- 2 tasse de petites pâtes sèches, cuites al dente, égouttées et réservées ou l'équivalent en pâtes fraîches
- 4 tasses de jeune roquette ou de jeunes épinards (ou un mélange des deux)
- 100 grammes de fromage comté râpé (nous avons pris un équivalent québécois, le 1608, produit par la même coopérative qui nous donne le Migneron de Charlevoix)
- 50 grammes de cheddar fort, râpé
- 1 petit oignon vert, finement émincé



Modus:

Homard poché dans le court bouillon

  • Porter le fumet de poisson et le vin à ébullition puis incorporer la mirepoix et le bouquet garni.
  • Porter à nouveau à ébullition, et plonger les homards (procédé un à la fois si vous avez une petite casserole, ce n'est pas dramatique) dans le court-bouillon. Refermer le couvercle de la casserole et cuire environ 5 minutes, où jusqu'à ce que les carapaces soient rouges mais encore marbrées de brun.
  • Retirer les homards du feu avec des pinces et laisser tiédir pour qu'ils soient plus faciles à décortiquer.
  • Couper la tête et rincer la substance verte. Retirer les grosses pinces et mettre la tête de côté. Ouvrir les pinces à l'aide d'un casse-noisette et détailler la chair en dés. Réserver.
  • Ouvrir la queue à l'aide d'un casse-noisette et détailler la chair en dés, réserver.
  • Rincer le corps du homard (avec les pattes) et mettre de côté avec la tête.
Bisque de homard au cognac et au vin blanc

  • Chauffer environ 2 cuillères à soupe d'huile d'olive dans une grande casserole et faire brunir les têtes et les corps des homards durant environ 2 minutes. Ajouter la mirepoix et l'ail. Cuire encore 2 minutes où jusqu'à ce que l'ail devienne vraiment odorante.
  • Déglacer avec le cognac ou le Calvados et remuer pour que le liquide devienne chaud. Flamber à l'aide d'une allumette (et prenez soin d'éteindre votre hotte de four si vous ne voulez pas mettre le feu à votre entretoit !).
  • Laisser le cognac flamber tout en remuant le mélanger. Lorsque la flamme s'éteint, déglacer à nouveau avec le vin blanc.
  • Laisser réduire durant environ 3 minutes où jusqu'à ce que l'alcool se soit complètement évaporée.
  • Incorporer la crème, le bouquet garni, la pâte de tomates et les tomates étuvées. Défaire les tomates étuvées à l'aide d'une cuillère de bois. Saler et poivrer au goût.
  • Porter le tout à ébullition puis réduire à feu très doux, pour ne maintenir qu'un frémissement. Cuire à demi-couvert durant environ 20 minutes où jusqu'à ce que la sauce ait une consistance épaisse.
  • À l'aide d'une cuillère trouée, retirer les carcasses de la bisque et les jeter.
  • Ajouter la chair du homard et passer la bisque au pied mélangeur ou au blender, pour obtenir une purée lisse. Rectifier l'assaisonnement au besoin.
Macaroni au homard

  • Remettre la bisque dans le chaudron et chauffer à feu doux.
  • Incorporer les pâtes cuites et remuer puis bien les enrober de sauce.
  • Ajouter la roquette poignées par poignées, en remuant bien pour qu'elle flétrisse dans la sauce.
  • Ajouter l'oignon vert.
  • Transférer le mélange dans un grand plat de cuisson allant au four.
  • Garnir de la chair de homard restante (entre 1 1/2 et 2 tasses, normalement).
  • Couvrir du cheddar fort puis du fromage Comté.
  • Enfourner à broil durant 3 à 5 minutes (surveillez souvent !), jusqu'à ce que le fromage soit entièrement fondu et qu'il commence à dorer.
  • Servir avec une salade verte et un bon vin blanc sec (nous avons bu un Gentil Hugel, un blanc alsacien absolument abordable et équilibré).


jeudi 6 mai 2010

Miso et nouilles udon



Une autre variation sur le thème du petit déjeuner japonais !

Aussi surprenant que cela puisse paraître, et bien oui, je mange vraiment ce genre de truc pour déjeuner. Les nouilles, c'est bon, j'aime tellement ça que je pourrais en manger trois fois par jour ! Et puis un oeuf, du soja, des légumes; c'est plein de vitamines, de protéines et d'antioxydants qui me font un bien fou et qui m'aident à carburer toute la journée.

Si toutefois vous avez l'estomac un peu trop fragile pour tenter l'expérience au matin, cette petite soupe pourrait aussi constituer un dîner léger et nutritif.

N'hésitez pas à doubler la recette pour nourrir deux personnes; ça se mange aussi entre amoureux !

Ce qu'il vous faut:

- 2 tasses de bouillon de légumes très légèrement salé ou 1 tasse de bouillon et 1 tasse d'eau
- 1 cuillère à soupe comble de miso d'orge
- 2 ou 3 oignons verts, finement émincés
- 1 1/2 tasse de toy choy émincés, les tiges et les feuilles séparées
- 1 oeuf
- 1 paquet de nouilles udon

Modus:

  • Porter le bouillon à ébullition et y jeter les tiges de toy choy émincées.
  • Dissoudre le miso dans le bouillon.
  • Incorporer les nouilles et remuer jusqu'à ce qu'elles se détachent les unes des autres.
  • Tout en continuant de faire bouillir le bouillon, casser un oeuf dans une petite saucoupe et le faire glisser à la surface du liquide.
  • Laisser l'oeuf pocher entre une et deux minutes, selon votre goût.
  • Servir le bouillon, les nouilles et l'oeuf dans un grand bol et garnir des oignons verts et des feuilles de toy choy. Crever l'oeuf avec les baguettes pour en faire sortir le jaune coulant; le mélanger à la soupe pour obtenir un bouillon crémeux.


Le meilleur apéro de l'année...

C'est le premier !

Quand le printemps se pointe le bout du nez, que l'hiver achève ses misères et qu'on peut enfin installer les chaises sur la terrasse pour prendre une petite bière en se faisant chauffer la couenne au soleil.

Pour notre plus grand bonheur, l'arrivée du printemps coïncide avec la saison des fruits de mer. Si le crabe et les huîtres ont quelques longueurs d'avance déjà, le homard des Îles a fait son apparition sur nos étals samedi, ce qui suppose toutes sortes de fantaisies culinaires arrosées de beurre à l'ail.

Chez nous, toutefois, notre vraie passion, c'est les crevettes de Matane. Ces crevettes dont le nom évoque toutes sortes de choses délicieuses pour qui a déjà pris le temps de décortiquer une crevette entière, cuite dans sa carapace, avec ses pattes, sa tête et ses oeufs. Les plus téméraires en profitent même pour sucer l'intérieur de la tête, parce que la saveur délicate et crémeuse de son contenu vaut bien tout le travail qu'il faut pour y arriver.



Bref. Ce sont des crevettes nordiques que nous avons mangé hier, pour notre premier apéro de l'été. On les a accompagné de deux petites sauces vite faites (voir recette plus bas) et d'une bière des Brasseurs de Montréal, La Chi - Orientale, une blanche au goût d'agrumes et de gingembre qui manque de subtilité mais qui offre exactement ce qu'elle promet, c'est-à-dire une expérience gustative «orientale».


Sauce cocktail parfumée au cumin

Ce qu'il vous faut:


- 1/2 tasse de sauce chili Heinz

- 1 cuillère à soupe de raifort crémeux

- 12 à 15 gouttes de sauce Tabasco au jalapeno

- 1/2 cuillère à thé de cumin moulu, ou un peu plus, au goût

- La pointe d'un couteau de paprika fumé


Modus:


  • Mélanger tous les ingrédients dans un bol. Goûter et rectifier l'assaisonnement au besoin.

  • Servir dans un ramequin.

Mayonnaise épicée à la coriandre et à la Sriracha


Ce qu'il vous faut:


- 1/2 tasse de mayonnaise maison, ou du commerce
- Une poignée de coriandre fraîche, effeuillée, les tiges et les racines enlevées
- 1 ou 2 petits oignons verts, finement émincés
- 1 cuillère à thé de Sriracha ou un peu plus, au goût


Modus:



  • Déposer tous les ingrédients dans un mélangeur et mixer jusqu'à ce que la coriandre soit finement hachée. Goûter et rectifier l'assaisonnement au besoin.

  • Servir dans un ramequin.






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