dimanche 26 juin 2011

Le spaghetti fusion: bolognaise à la vietnamienne sur vermicelles de riz


Même si la cuisine vietnamienne a absorbé et transformé toutes sortes de techniques de la cuisine française pour se les approprier (pensez au Gà Rô-ti, le fameux poulet rôti à la vietnamienne), je doute que ce spaghetti "vietnamien" fasse partie de leur patrimoine culinaire d'une quelconque façon. C'est plutôt la rencontre, dans ma cuisine, d'une livre de porc haché et d'une boîte de tomates en conserve, d'un appétit immense et d'un soir pressé, d'une envie de manger des pâtes et de rien d'autres dans le placard qu'un paquet de vermicelles de riz. J'ai eu l'idée de faire un sauté de porc à la tomate et de l'aromatiser à la vietnamienne en arrosant le tout de nuoc cham, la sauce trempette traditionnelle de la cuisine vietnamienne. Si j'en avais eu, j'aurais parsemé le tout de basilic thaï ou de coriandre, mais je me suis contentée d'oignons verts. Et avec tout cela, tomates, porc, oignons vert, c'était formidablement bon et délicieux. À essayer assurément, les soirs où vous avez l'estomac dans les talons et peu de temps pour cuisiner.



Ce qu'il vous faut:

- 1lb de porc haché
- 1 cuillère à thé de sucre
- 1 + 2 cuillères à soupe de sauce au poisson
- 2 échalotes grises, finement émincées
- 5 gousses d'ail, écrasée ou émincées
- 1 petite boîte (14 onces) de tomates San Marzano, grossièrement écrasées avec une fourchette
- 1 tasse de bouillon de poulet
- 2 cuillères à soupe de pâte de tomates
- Sel
- Poivre du moulin
- Basilic thaï, coriandre ou menthe fraîche hachée, pour garnir
- 1 oignon vert finement émincé, pour garnir

- 300 grammes de vermicelles de riz (pour quatre portions)

- 2 cuillères à soupe de sucre
- 2 cuillères à soupe de jus de lime
- 1/4 de tasse de vinaigre de riz
- 3 cuillères à soupe de sauce de poisson
- 1/4 de tasse d'eau
- 2 gousses d'ail écrasées
- 1 petit piment thaï, finement émincé, ou une grosse cuillère à thé de sambal oelek


Modus:
  • D'abord, mélanger tous les ingrédients du deuxième mélange et goûter pour vérifier l'assaisonnement. Selon vos goûts, ajouter un peu plus de jus de lime ou de sauce de poisson pour équilibrer les saveurs. Réserver.
  • Chauffer un wok à feu moyen-vif et y verser un peu d'huile d'arachides. Frire le porc jusqu'à ce qu'il soit presque entièrement cuit, en défaisant les gros morceaux avec le bout de la cuillère. Ajouter le sucre et une cuillère à soupe de sauce de poisson, et cuire à nouveau jusqu'à ce que le porc soit bien doré et croustillant. Réserver.
  • Remettre un peu d'huile dans le wok au besoin et faire tomber l'échalote jusqu'à ce qu'elle soit translucide, environ 4 minutes. Ajouter l'ail et frire encore une minute, jusqu'à ce qu'elle embaume.
  • Mettre la pâte de tomates dans le wok et cuire encore une ou deux minutes pour atténuer son acidité.
  • Incorporer les tomates écrasées et le bouillon de poulet et porter à ébullition. Cuire à feu vif environ 5 minutes, réduire le feu et remettre le porc réservé dans le wok.
  • Mijoter jusqu'à épaississement, entre 15 et 20 minutes. Assaisonner avec deux cuillère de sauce de poisson. Saler et poivrer au goût.
  • Pendant que la sauce épaissit, faire bouillir de l'eau dans une bouilloire et déposer les vermicelles de riz dans un grand plat ou un chaudron. Verser l'eau bouillante sur les vermicelles, couvrir et laisser reposer 10 minutes.
  • Lorsqu'ils sont prêts, drainer les vermicelles dans une passoire et répartir dans les assiettes de service. Arroser d'un peu de nuoc cham.
  • Verser la sauce sur les vermicelles, parsemer d'herbes et d'oignons verts et arroser généreusement de nuoc cham.
  • Servir immédiatement.

lundi 20 juin 2011

Crème brûlée à la rhubarbe, à l'anis étoilé et à la cardamome


Petit dessert ultra-rafraîchissant qui m'est tombé dessus en fin de semaine comme une véritable bénédiction. C'est que Chéri adore le mois de juin, parce que le mois de juin, c'est à la fois le mois des fraises et aussi le mois de la rhubarbe, ce pétiole polygonacée drôlement surette qui fond en une délicieuse compote sucrée quand on le fait cuire. Et comme Chéri adore les fraises et la rhubarbe de juin, il adore les sempiternels desserts qui les accommodent: tartes, shortcakes, croustades, pudding... Personnellement, je suis assez peu portée sur ce genre de desserts aux fruits, et ça m'ennuie parfois d'en cuisiner pour ne pas les manger vraiment.

Par contre, s'il y a un dessert que j'aime vraiment beaucoup, c'est la crème brûlée, que j'ai découvert pour la première fois cette année. Et c'est en fantasmant sur la délicieuse croûte caramélisée d'une crème brûlée que j'ai eu l'idée de combiner costarde et compote de rhubarbe pour un dessert qui nous satisferait tous les deux. J'ai infusé la crème et la compote avec de l'anis et de la cardamome pour une touche de fraîcheur exotique des plus agréables.

J'ai eu une petite bulle au cerveau en prenant les photos et je n'ai pas creusé assez ma crème brûlée, donc on ne voit pas la compotée de rhubarbe, mais je vous jure qu'elle est là et que c'est une touche délicieuse.

PS: C'était trop bon, j'en ai refait. Preuve que la compote de rhubarbe existe: voir plus bas. ;)


Ce qu'il vous faut:

- 4 tiges de rhubarbe, coupées en petits dés (environ 2 tasses)
- 1/2 tasse de sucre
- Le zeste d'un citron
- 1 tête d'anis étoilé (ou environ 6 morceaux)
- 4 à 5 gousses de cardamome verte
- 1 cuillère à soupe d'eau

- 2 tasses de crème à 35%
- 6 jaunes d'oeuf
- 1/2 tasse de sucre
- 2 têtes d'anis étoilé
- 5 à 6 gousses de cardamome verte

- Sucre granulé


Modus:
  • Moudre la première quantité d'anis et cardamome.
  • Dans un petit chaudron, faire chauffer la rhubarbe, le sucre, le zeste de citron et l'eau à feu moyen. Cuire doucement en remuant souvent, jusqu'à ce que la rhubarbe rende son jus et qu'elle soit tendre, tout en conservant sa forme.
  • Saupoudrer l'anis et la cardamome, touiller et retirer du feu.
  • Verser la compotée de rhubarbe dans six ramequins et laisser tiédir.
  • Préchauffer le four à 325 degrés.
  • Verser la crème dans une casserole et chauffer à feu moyen vif. Ajouter l'anis et la cardamome entière et cuire jusqu'à ce que la crème fasse des bulles.
  • Retirer du feu et laisser infuser 15 minutes.
  • Battre les jaune d'oeufs et la deuxième quantité de sucre jusqu'à ce que les oeufs blanchissent.
  • Filtrer la crème et jeter les aromates.
  • En fouettant doucement (pas avec la mixette), incorporer la crème en filet dans le mélange d'oeufs jusqu'à ce que le mélange soit épais et homogène.
  • Verser la costarde sur la rhubarbe dans les ramequins.
  • Déposer les six ramequins dans un plat et verser de l'eau jusqu'à mi-haut des ramequins.
  • Cuire au four de 25 à 30 minutes, jusqu'à ce que les bords de la costarde soit pris et le milieu encore "woobly" (c'est-à-dire une texte du jell-o). Surveillez bien la cuisson parce qu'une crème brûlée trop cuite ressemble à un soufflé et c'est vraiment moins bon.
  • Laisser tiédir 15 minutes dans le bain-marie puis déposer sur une grille et refroidir au moins 45 minutes à température pièce.
  • Couvrir et réfrigérer au moins 4 heures.
  • Au moment du service, saupoudrer la surface des crèmes d'une couche mince mais uniforme de sucre et griller avec une torche de cuisine jusqu'à ce qu'elles soient d'une belle couleur caramel. (Vous pouvez aussi les passer à broil en surveillant pour les retirer dès que le sucre est caramélisé).
  • Dégustez !

Pasta con patate


J'en conviens, cette recette est un peu lourde. Elle est même foncièrement roborative. Mais elle est délicieuse ! C'est la première recette que j'essaie dans le livre Macaroni and cheese de Marlena Spieler, et elle est précisément tout ce qu'on pourrait attendre d'une recette d'un livre de macaroni au fromage: rustique, réconfortante, savoureuse et, bien sûr, fromagée à souhait. En plus, au contraire des traditionnelles pâtes en sauce qui portent le nom de macaroni au fromage, ces pâtes aux patates ne sont pas d'origine américaine, mais bien dans la plus pure tradition paysanne italienne. C'est que cette soupe soutiendrait n'importe qui, n'importe quand, et qu'elle est très peu cher à cuisiner. Car oui, malgré sa texture assez dense, c'est une soupe: les pommes de terre et les pâtes cuisent dans un riche bouillon tomaté qui infuse les ingrédients de sa saveur.

Cette soupe met aussi en valeur une autre tradition italienne, les pasta mista, ce qu'on pourrait traduire par "pâtes mixtes". Dans les faits, c'est une façon toute simple de finir les fonds de sacs de pâtes qui traînent dans l'armoire: on mélange tout ce qui a à peu près le même temps de cuisson, et on se débarrasse des restants dont il ne reste jamais assez pour faire quelque chose de concret. C'est bien non ?


Ce qu'il vous faut:

- 5 gousses d'ail, émincées, la quantité divisées en deux parties égales
- 2 oignons, finement hachés
- 2 grosses pommes de terre (environ 1 1/2 lb), pelées et coupées en cubes d'environ 1 pouce
- 1 petite boîte de tomates San Marzano, grossièrement coupées en dés, et la pulpe
- 1/2 tasse de jus de tomates (ou de jus de légumes)
- 4 tasses d'eau (j'ai mis une tasse de bouillon et trois tasse d'eau, mais allez-y au goût)
- 2 1/2 tasses de pâtes de toutes sortes (essayez de choisir des pâtes qui ont le même temps de cuisson)
- 135 grammes de provolone, coupé en dés d'environ 1 cm
- 1 cuillère à thé d'origan séché
- 1/2 cuillère à thé de graines de fenouil
- 1 pincée de thym
- 1 cuillère à thé comble d'herbes salées du Bas-du-fleuve
- Sel et poivre du moulin (le plus de poivre possible, évidemment !)
- 1 grosse poignée de feuilles de céleri, hachée
- 1 petite poignée de persil, haché
- Parmesan finement râpé, pour décorer


Modus:
  • Dans une grande casserole, à feu moyen, faire fondre l'oignon et la moitié de l'ail dans un peu d'huile, jusqu'à ce que l'oignon sont translucide (environ 5-7 minutes).
  • Ajouter les dés de pommes de terre et cuire en remuant jusqu'à ce que les pommes de terre s'attendrissent sans dorer, environ 7-8 minutes. À cette étape, vous pouvez ajouter un peu d'eau pour éviter que ça ne colle.
  • Lorsque les patates commencent à être un peu plus souples (la texture change sur la surface des dés de pommes de terre), ajouter le reste de l'ail, les tomates, la pulpe, le jus de tomates et l'eau.
  • Cuire à couvert à feu moyen-vif, jusqu'à ce que les pommes de terre soient "al dente", 10-12 minutes. Assaisonner avec l'origan, le fenouil, le thym, le sel, et beaucoup de poivre.
  • Ajouter les pâtes et touiller pour enrober. Cuire à découvert jusqu'à ce que les pâtes soient tout juste al dente (soustraire deux minutes au temps de cuisson sur l'emballage). Brasser souvent pour éviter que les pâtes ne collent, et ajouter un peu d'eau au besoin.
  • Retirer du feu et ajouter les dés de provolone, le céleri et un grosse partie des feuilles de persil (gardez-en quelques unes pour décorer), touiller, couvrir et laisser reposer 5 minutes.
  • Servir dans des assiettes creuses et parsemer de persil et de parmesan.

Sucettes glacées à la mangue et au yogourt


Voici une petite recette expresse que je souhaitais partager avant la prochaine canicule. La semaine dernière, pendant notre traditionnelle visite dominicale au Renaud-Bray de la rue Fleury, je suis tombée en amour avec de très très kitsch moules à popsicles en forme de p'tits monstres. Vraiment. Après moult yeux doux et flatteries, j'ai fini par convaincre Chéri que nous en avions absolument besoin avec les chaleurs annoncées pour la semaine, et j'ai finalement eu l'autorisation d'acheter cette bébelle foncièrement inutile mais qui me promettait toutes sortes de plaisirs frissonnants.

Ces sucettes à la mangue et au yogourt constituent ma première création. Une prochaine fois, j'essaierai peut-être d'aromatiser la purée de fruit, mais j'y suis allée au plus simple pour cette première expérience.


Ce qu'il vous faut:

- 1/2 à 2/3 de tasse de yogourt nature
- 1 pincée de sucre
- 1 grosse mangue haïtienne, pelée et coupée en dés
- 1/4 de tasse de jus d'orange
- 100 ml d'eau
- 1/4 de tasse de sucre


Modus:
  • Saupoudrer le sucre sur le yogourt et fouetter jusqu'à ce qu'il soit dissout.
  • Remplir le quart/le tiers inférieur de vos moules avec le mélange de yogourt et mettre au congélateur jusqu'à ce qu'il soit ferme, environ 30 minutes.
  • Pendant ce temps, dans une petite casserole, dissoudre le sucre dans l'eau et porter à ébullition. Cuire 5 à 7 minutes puis retirer du feu. Laisser tiédir 10 minutes.
  • Mettre les dés de mangue, le jus d'orange et le sirop dans un mélangeur et réduire le tout en purée très lisse.
  • Remplir le reste des moules à popsicles avec la purée de mangue et congeler plusieurs heures ou toute la nuit.
  • Pour démouler, passer le moule sous l'eau chaude durant 15 à 25 secondes.
  • Conserver toute purée non-utilisée au frigo pour de futures sucettes glacées.


lundi 13 juin 2011

Aubergines au parmesan


Des fois, je ne sais plus trop quoi faire avec mes restants de sauce tomate et de sauce à spag. Je les congèle et je les laisse dormir au frigo en espérant qu'un éclair de génie me donne une nouvelle idée pour les utiliser. Malheureusement, d'habitude, je finis toujours par les dégeler en vitesse un soir où je me sens patate, et je mange ça sur des spaghetti de blé entier dont je ne sale même pas l'eau de cuisson. Vous imaginez ? Des pâtes pas de sel ! Aussi bien manger du carton mouillé.

Bref. Dernièrement, je me suis (re)mise aux aubergines. Je n'ai jamais cessé tout à fait d'en manger, mais depuis une dramatique expérience de lasagne végétarienne pas de pâte avec des tranches d'aubergines et une tombée de poireaux qui nous avait laissés un peu traumatiques mon père et moi, j'avais un peu délaissé les expérimentations avec les aubergines. Cela étant, je les ai peu à peu réapprivoisées, et après une moussaka divine la semaine dernière, j'ai décidé de tenter les aubergines au parmesan, ce délicieux classique de la cuisine végétarienne. Je les ai faites strictement végétarienne, en utilisant ma sauce bolognaise végétalienne, mais le résultat serait tout aussi bon avec une sauce al'arrabiata très épicée ou une sauce à la viande. Avec une bonne salade verte et du spaghetti au beurre à l'ail et au persil, c'était un vrai délice !


Ce qu'il vous faut (pour 4 portions):

- 1 grosse aubergine, tranchée en tranches épaisses (entre 0,75 et 1 cm)
- 1/2 tasse de farine de maïs
- 1/2 tasse de chapelure italienne
- 1 oeuf battu
- 1 cuillère à thé comble de paprika
- 1/2 cuillère à thé de sel d'ail
- Poivre

- 2 tasses de sauce à spaghetti végétalienne (ou sauce de votre choix)
- 1 tasse de fromage mozzarella râpé
- 1/2 tasse de parmesan, râpé


Modus:
  • Préchauffer le four à 450 degrés.
  • Saler les aubergines de chaque côté et les déposer sur une grille. Laisser dégorger durant au moins 45 minutes, puis éponger avec du papier absorbant.
  • Mélanger la chapelure, la farine de maïs, le paprika, le sel d'ail et le poivre et déposer dans une assiette creuse.
  • Battre l'oeuf et le verser dans une assiette creuse.
  • Tremper chaque tranche d'aubergine dans l'oeuf battu puis dans le mélange de chapelure. Remuer pour bien couvrir (la chapelure n'adhérera probablement pas sur la pelure, mais ce n'est pas grave, c'est bon quand même ;) ).
  • Déposer les tranches sur une plaque à biscuits légèrement huilée et cuire au moins 15 minutes, où jusqu'à ce que le côté des aubergines qui est sur la plaque devienne croustillant.
  • Retourner les tranches une à une et enfourner à nouveau pour 5 minutes.
  • Sortir la plaque du four et recouvrir chaque tranche d'un peu de sauce. Parsemer de fromage.
  • Enfourner à nouveau et mettre le four à broil. Cuire jusqu'à ce que le fromage soit fondu et légèrement doré.
  • Servir immédiatement.

dimanche 12 juin 2011

Brownies à la pâte à biscuits


Même si j'adore cuisiner des desserts, je ne suis pas une fille qui aime beaucoup les gâteaux. Pour moi, le comble de la perfection en matière de plaisirs sucrés, c'est la mousse au chocolat dense, onctueuse et légère de Pierre Hermé, et je pourrais manger que ce dessert jusqu'à la fin de ma vie et en être pleinement satisfaite. Je ne comprends pas nécessairement la vague ou le regain de popularité qui entoure la confection de gâteaux étagés, colorés et sculpturaux qui fait rage en ce moment. Dans les faits, pour moi, le fondant qui sert à construire et à décorer ses gâteaux est presque un non-aliment puisque je préfère (et de loin) le peler avant de manger une de ces créations. Bref: j'admire l'ingéniosité des cuisinières qui s'adonne à la décoration de gâteaux, mais je pense bien que leur travail relève presque plus de l'oeuvre d'art que de l'oeuvre culinaire.

Pour moi, le plaisir de la pâtisserie, ce sont tous ces petits desserts ingénieux qui combinent toutes sortes d'ingrédients pour rivaliser de gourmandises. C'est une passion qui me vient de ma mère, je pense, et de son travail industrieux dans la temps des fêtes pour préparer un nombre incroyable de petites bouchées sucrées. Aujourd'hui, je cuisine encore certains de ses classiques quand je reçois au réveillon, notamment les fameux carrés à guimauve et les encore plus délicieuses barres à la parafine. Et j'ai aussi mes classiques en devenir: les fameux craquelés au caramel à la fleur de sel, au chocolat noir et aux amandes, et aussi les brownies au toffee de Jean-François Plante, qui ont énormément de succès ici.

Quand j'ai vu ces brownies sur Tastespotting, je les ai immédiatement considérés comme des classiques potentiels: un brownie moelleux et chocolaté, une couche de pâte à biscuit dense et fondante, du chocolat à profusion... Qui, vraiment, peut refuser une bouchée de ce genre ?

Pas moi en tout cas. C'est pour ça que j'en ai congelé beaucoup. Pour ne pas tous les dévorer en deux jours. Parce que c'est vraiment la seule chose qu'on peut faire avec ces brownies à la pâte à biscuit: les dévorer copieusement.


Ce qu'il vous faut:

Brownies
- 120 grammes (quatre carrés) de chocolat non sucré, haché
- 1 tasse de beurre pommade
- 2 tasses de cassonade blonde
- 4 oeufs
- 2 cuillères à thé d'extrait de vanille
- 1 tasse de farine non-blanchie

Pâte à biscuits
- 3/4 de tasse de beurre pommade
- 3/4 de tasse de cassonade
- 1/2 tasse de sucre granulé
- 3 cuillères à soupe de lait
- 1 1/2 cuillère à thé d'extrait de vanille
- 1 1/2 tasse de farine non-blanchie
- 1 1/2 tasse de pépites de chocolat noir

Décoration
- 1/2 tasse de chocolat de couverture, haché
- 1 cuillère à soupe de magarine


Modus:
  • Préchauffer le four à 325 degrés et graisser un moule rectangulaire de 9 x 13 pouces.
  • Dans un bain-marie, faire fonde le chocolat à feu doux jusqu'à ce qu'il soit liquide et onctueux. Réserver.
  • À l'aide d'un batteur électrique, battre le beurre en crème avec la cassonade. Incorporer les oeufs et la vanille, puis ajouter le chocolat.
  • Avec une cuillère de bois, ajouter la farine et touiller jusqu'à ce qu'elle soit combinée, sans plus.
  • Verser le mélange dans le moule et enfourner. Cuire 30 à 35 minutes, jusqu'à ce qu'un cure-dent insérez au centre du brownie ressorte propre. J'ai commencé à vérifier le gâteau après 27 minutes et je pense qu'il du prendre un bon 5 minutes supplémentaire, donc allez-y selon la force de votre four, mais mieux vaut vérifier un peu plus souvent que trop tard.
  • Sortir du four et déposer le moule sur une grille à pâtisserie. Laisser refroidir complètement.
  • Dans un grand bol, défaire le beurre en crème avec la cassonade et le sucre. Ajouter le lait et la vanille.
  • À l'aide d'une cuillère de bois, incorporer la farine jusqu'à ce que la pâte se tienne bien, puis ajouter les pépites de chocolat.
  • Touiller pour répartir le chocolat et réserver.
  • Lorsque les brownies sont à température pièce, étendre la pâte à biscuits uniformément sur le gâteau et égaliser à l'aide d'une spatule.
  • Mettre au froid durant au moins deux heures, jusqu'à ce que la pâte à biscuits soit ferme. Ces brownies sont meilleurs servis froids, ou même directement sortis du congélo; lorsqu'ils sont à température pièce, ils sont un tout petit peu trop fondants.
  • Juste avant de servir, faire fondre le chocolat et le beurre au bain marie. Verser dans une douille à pâtisserie ou dans un sac à sandwich dont vous couperez un coin et couvrir les brownies avec le coulis de chocolat.
  • Dévorez copieusement.

Gratin de macaroni à la mexicaine


J'ai vraiment une passion grandissante et insatiable pour le macaroni au fromage. Je ne sais pas trop ce qui m'obsède dans cette combinaison alimentaire, mais j'aime tellement ça que je me demande si je ne suis pas née dans le sud des États-Unis sans le savoir. Ahhh, le fromage coulant et crémeux, légèrement piquant ou relevé, croustillant à l'occasion... Il me semble qu'il n'y a pas une forme de macaroni au fromage que je n'aime pas ! Il faut que je me retienne pour ne pas en manger toutes les semaines parce que mine de rien, c'est un met assez riche, et la cellulite ne pardonne pas toute cette indulgence. Enfin, j'essaie fort, mais je ne réussis pas toujours. C'est pour ça que quand Jannick a parlé de cette recette sur le forum de Recettes Québec, j'ai tout de suite vu un prétexte pour (encore) me gaver de macaroni au fromage. Ce n'est évidemment pas une recette traditionnelle mexicaine, mais les saveurs robustes et épicées qu'on associe à cette cuisine sont toutes présentes, en plus du bon goût des fromages cheddar et Monterey Jack.

J'ai changé quelques petites choses à la recette originale, notamment les légumes utilisés, mais elle est pas mal fidèle à celle de Jannick. C'est une casserole qui se fait vraiment rapidement, et le rendement est généreux, parfait pour les lunchs.

J'ai eu des petites misères avec mes photos, je n'en ai rescapé que deux, mais je pense que ça vous permet d'avoir une idée général du plat.

Ce qu'il vous faut:

- 3 tasses de macaroni
- 3 1/2 tasses de fromage à nachos, divisées (j'ai pris la marque Sargento, mais n'importe laquelle fait l'affaire)
- 3 cuillère à soupe de crème 15% plus épaisse (ou n'importe quelle crème que vous avez au frigo)
- 3 oignons verts, finement émincés
- 1 poivron vert, coupé en petits dés
- 1 poivron rouge, coupé en petits dés
- 1 petite boîte de maïs en grain, égouttée
- 2/3 de tasse d'olives noires, tranchées (j'ai pris les Kalamata de Sardo)
- 1/2 pot de rondelles de piment jalapeno marinées, coupées en quatre
- 2 tasses de salsa, au goût (nous, on préfére la salsa extra-épicée de marque Nos Compliments, mais choisissez la marque/la force que vous aimez)
- 1 cuillère à thé de cumin moulu
- 1 grosse poignée de coriandre, hachée
- Tabasco

Modus:
  • Préchauffer le four à 400 degrés.
  • Porter une grande casserole d'eau très salée à ébullition (ici, le sel est important parce que l'eau de cuisson des pâtes devient un ingrédient de la recette, alors n'ayez pas peur: salez !) et cuire les pâtes jusqu'à ce qu'elles soient tout juste al dente (soustraire deux minutes au temps de cuisson sur l'emballage). Réserver 1/2 tasse de l'eau de cuisson des pâtes et égoutter.
  • Dans la même casserole, verser la salsa et réchauffer à feu moyen. Assaisonner avec le cumin et le tabasco.
  • Lorsque la salsa est chaude, baisser le feu au minimum ou presque, remettre les macaronis dans la casserole et parsemer d'une tasse et demi de fromage râpé. Arroser de la crème et d'un quart de tasse d'eau de cuisson des pâtes, et remuer pour incorporer et faire fondre le fromage. Si le mélange n'est pas assez onctueux, ajouter un peu plus d'eau de cuisson des pâtes.
  • Quand le fromage est fondu et que les pâtes sont bien crémeuses, incorporer tous les légumes et la coriandre.
  • Verser le macaroni dans un plat de cuisson allant au four et parsemer du reste du fromage.
  • Cuire au four durant environ 15 minutes, puis mettre le four à broil et griller le fromage jusqu'à ce qu'il soit légèrement doré.
  • Laisser reposer 5 minutes et servir dans de grandes assiettes creuses.

dimanche 5 juin 2011

Khachapuri géorgien et soupe aux tomates


Je cuisine encore ! Vraiment ! Je le dis parce que j'ai peur que vous pensiez que je vous délaisse tranquillement, puisque la fréquence de mes entrées a considérablement diminué dans les dernières semaines. Dans les faits, j'ai été très occupée avec la fin de la session au collège et le début de la session de correction au gouvernement, où j'apprends les rudiments du fonctionnariat mais aussi (surtout) le travail à temps plein, chose qui ne m'était pas arrivé depuis l'été dernier. C'est toujours un peu difficile d'embarquer dans ce train là quand on est habitué d'être à la maison quatre jours par semaine. Remarquez, je ne me plains pas: après ce gros mois d'ouvrage, je serai en vacances pour au moins six semaines. Et là, j'en aurai du temps pour cuisiner et mettre mon blogue à jour !

D'ici là, il faut quand même continuer de nourrir la maisonnée, et encore plus que jamais puisque Chéri est exactement dans la même situation que moi maintenant, et je dois prévoir cinq soirs de souper qui produiront des lunches, et qui se cuisineront assez vite pour me laisser un peu de temps pour me détendre. Pas facile la vie de grande personne ! ;)

C'est donc dans mon éternelle recherche du meilleur lunch au monde que dimanche dernier, j'ai remonté mes manches de boulangère pour cuisiner ces khachapuri. Ce sont, dans la tradition géorgienne, des pains au fromage et au yogourt. C'est un des aliments de base de la cuisine du Caucase, tellement important dans le patrimoine culinaire géorgien qu'on utilise les variations du coût de production du khachapuri pour mesurer le niveau d'inflation ! C'est ce que l'Institut des sciences économiques de l'Université de Tbilisi a appelé le Khachapuri index. Pour leurs mesures, les économistes utilisent le Imeretian khachapuri, qui ressemble à une grosse pizza, mais il existe dans les faits plus d'une douzaine de variations de ce pain plat traditionnel.

Celui que j'ai cuisiné se nomme Adjaruli khachapuri, et il est façonné en forme de bateau. La cavité ainsi formée sert à retenir la garniture au fromage, qui peut être plus ou moins généreuse, selon l'endroit où vous mangez le khachapuri. Sur les bords de la Mer Noire, on abuse du fromage, et on craque un oeuf sur le dessus du pain avant de l'enfourner. Au sortir du four, on ajoute du beurre fondu au jaune d'oeuf encore coulant, et on trempe la croûte épaisse dans le mélange ainsi obtenu. C'est un vrai repas d'hiver ! De mon côté, j'ai choisi de faire une version un peu plus légère, qu'on a accompagné d'une simplissime soupe aux tomates. Un vrai lunch de roi !


Ce qu'il vous faut:

Adjaruli khachapuri
- 2 tasses d'eau tiède (environ 40 degrés celsius)
- 1 pincée de sucre
- 2 cuillère à thé de levure sèche active
- 5 à 6 tasses de farine tout-usage non-blanchie
- 1 1/2 cuillère à thé de sel
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive

- 180 grammes de fromage de chèvre nature (une petite buchette comporte 125 grammes, ce qui devrait être suffisant si vous ajoutez un peu plus de fromage râpé)
- 60 grammes de gruyère ou de cheddar râpé (environ 2/3 tasse, un peu plus si vous avez moins de fromage de chèvre).
- 1/4 de tasse de yogourt grec nature

Soupe aux tomates
- 2 gros oignons jaunes, grossièrement haché
- 5-6 gousses d'ail, écrasées
- 2 grosses boîtes de tomates italiennes de qualité
- 1 tasse d'eau
- Sel, poivre du moulin, origan au goût
- Crème


Modus:
  • Dans un très grand bol, dissoudre la levure sèche active dans l'eau tiède. Ajouter le sucre, touiller et laisser reposer 10 minutes.
  • Ajouter 2 1/2 tasses de farine et brasser 100 fois dans le même sens pour développer le gluten.
  • Incorporer le sel et l'huile d'olive, puis ajouter la farine peu à peu, jusqu'à ce que la pâte soit moins collante (environ 2 1/2 à 3 tasses de farine).
  • Fariner un plan de travail et mettre la pâte dessus. Pétrir durant une dizaine de minutes, jusqu'à ce que la pâte soit souple, élastique et tiède.
  • Former un pâton et déposer dans un bol propre légèrement huilé. Couvrir et laisser lever jusqu'à ce que le volume ait doublé, environ 1h30.
  • Préparer la farce au fromage en combinant le fromage de chèvre, le fromage râpé et le yogourt. Saler et poivrer au goût. Réserver.
  • Lorsque la pâte est prête, déposer une pierre à pizza (ou des tuiles de céramique) dans le four et le préchauffer à 450 degrés.
  • Dégonfler la pâte doucement (pas de coup de poing cette fois !) et la remettre sur la plan de travail fariné. Diviser en quatre portions égales avec un couteau et couvrir les trois portions inutilisées.
  • Avec vos mains et/ou en vous aidant d'un rouleau à pâte, former un ovale d'environ 10 pouces de long par 5 pouces de large. Déposer 1/4 de tasse du mélange de fromage ou un peu plus (bref, diviser le mélange en quatre portions égales) au centre de l'ovale.
  • Rouler les côtés de la pâte pour former une croûte, puis presser les deux extrémités pour sceller. Le tout devrait ressembler à une petite barque remplie de fromage.
  • Répéter avec les trois autres morceaux de pâte.
  • Enfourner deux pains à la fois et cuire 12 à 15 minutes, jusqu'à ce que le fromage soit fondu et doré, et que la croûte soit ferme et croustillante.
  • Envelopper les pains d'un linge à vaisselle propre pour les garder au chaud pendant que les deux autres cuisent.
  • Servir entier, avec du beurre et de la soupe aux tomates pour tremper les morceaux de croûte.
  • Pendant que la pâte lève, préparez la soupe aux tomates: dans un grand chaudron, faire revenir l'oignon dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajouter l'ail et cuire jusqu'à ce qu'elle embaume, environ une minute.
  • Verser les deux boîtes de tomates dans le chaudron. Réduire le feu et cuire à couvert durant environ 5 minutes.
  • Ajouter environ 1/2 tasse d'eau et une choupette de crème, et réduire en purée très lisse avec le pied mélangeur. Ajouter plus d'eau au besoin (la soupe ne doit pas être trop épaisse).
  • Saler, poivrer et parsemer d'origan.
  • Servir chaud avec khachapuri.

samedi 4 juin 2011

Guédilles au homard de Chuck Hughes


C'est vrai, j'ai un peu paressé dernièrement. J'ai souvent remis au lendemain le moment de faire une mise à jour, si bien qu'il s'est passé huit jours depuis mon dernier billet. Mais je n'ai pas rien fait pour autant. Non, non ! Si vous regardez bien, il y a un nouvel outil en haut, à droite de ce blogue: un index. L'index de toutes les recettes parues à ce jour. Finies les recherches laborieuses avec l'outil de recherche de Blogger ! Maintenant, vous n'avez plus qu'à cliquer sur l'icône Index des recettes pour accéder à une page où chaque recette est classée dans une catégorie facile à identifier. J'espère que vous en ferez bon usage !

De même, je me suis aussi affairée à cuisiner le roi des pêches canadiennes, arrivé sur nos étals depuis la semaine dernière. Armée de beaucoup de courage, j'ai cuit une à une chacune des petites bêtes ramenées de l'épicerie (oui, oui, elle étaient nichées au fond de mes sacs à provisions, entre une filet de clémentines et une pinte de lait), puis je les ai décortiquées, avec bien plus d'aisance que par les années passées. Il faut croire qu'avec de la pratique, on devient bon dans tout, même dans la mutilation de crustacés ! Puis, une fois mise devant l'évidence qu'il faudrait bien faire quelque chose avec, je me suis mise à réfléchir à ce que j'allais faire de cette montagne de chair de homard qui n'attendait plus qu'à être dévorée.

Chez moi, à Rimouski, on mange surtout le homard straight, avec du beurre à l'ail (et peut-être une salade, si on se sent osés), mais dans les casse-croûtes des environs, on le sert aussi en club sandwich, qu'on accompagne non pas d'une frite, comme le voudrait l'usage, mais d'un side de clams frites - tout ce qu'il y a de meilleur pour la ligne. C'est en me rappelant avec nostalgie le club sandwich au homard de la Cantine de la Gare à Rimouski que j'ai eu l'idée d'essayer la recette de lobster roll de Chuck Hughes. Dans ce sandwich, c'est le homard qui est mis en valeur, et juste le homard. Pas de bacon croustillant ou de tomate juteuse pour venir lui voler la vedette: que du homard. C'est vachement bon, et c'est une excellente façon d'inaugurer la saison du homard.


Ce qu'il vous faut (pour quatre guédilles):

- 1 gros homard (1 1/2 lb), cuit et décortiqué
- 4 pains à hotdog, généreusement beurrés
- 2 oignons verts, très finement émincés
- 1 petite branche de céleri très feuillue, très finement émincée (avec les feuilles aussi, évidemment)
- 2 cuillère à soupe de mayonnaise maison
- Poivre du moulin
- Sel
- Tabasco

Modus:
  • Tailler la chair du homard en gros morceaux.
  • Combiner le homard, le céleri et l'oignon vert, puis enrober de mayonnaise.
  • Épicer au goût avec le tabasco et laisser reposer.
  • Faire chauffer un grill ou une poêle en fonte et griller les pains beurrés jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.
  • Farcir chaque pain avec la salade de homard et servir avec quelque chose de bon pour la santé, comme des chips cuites en marmite, par exemple !

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