dimanche 25 mars 2012

Bibliothèque gourmande: 150 plats végé savoureux


Ces temps-ci, j'achète un peu moins de livres de recettes, probablement parce que j'en ai déjà tellement que je ne saurais plus où les mettre, et qu'il est hors de question d'ajouter une bibliothèque dans cet appartement déjà surpeuplé par les livres. Or, acheter moins de livres ne veut pas dire que je les aime moins, et j'étais vraiment contente de recevoir ce nouveau livre de la part des éditions Transcontinental. Si je n'ai pas été particulièrement entichée du dernier livre de la série Coup de pouce, Les recettes de nos mères, un de mes livres de recettes d'été préférés de tous les temps demeure le livre Barbecue et cuisine d'été, une espèce de grosse bible publiée il y a quelques années et qui contient tout, de l'entrée au dessert, pour combler nos envies de grillades et de repas sur la terrassse. 150 plats végé savoureux me fait un peu le même effet que Barbecue et cuisine d'été: c'est un livre débordant de belles idées simples, diversifiées et colorées, de tout pour combler toutes nos envies de végé.

En ouvrant le livre, j'ai été surprise par les photographies léchées et lumineuses qui illustraient les recettes: on voit que l'accent a vraiment été mis sur le côté moderne et appétissant des recettes proposées, et il en résulte une facture très attirante pour ce livre à la forme plutôt classique. Aussi, on s'est vraiment assuré de présenter des recettes aux origines diverses et variées. Des chili cheese fries du Texas à la salade panzanella à l'italienne en passant par les nouilles soba japonaises, les classiques de la cuisine végétarienne de partout dans le monde sont tous représentés. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que les recettes soient présentés par types d'aliments (légumineuses, tofu, noix et graines, etc.) plutôt que par plats (entrées, soupes, etc.): moi, quand je fais mon menu et qu'il me manque un ou deux soupers, je cherche souvent "quelque chose avec des oeufs" ou "un plat de pâtes", et rarement une salade ou un plat principal, c'est donc bien plus facile pour moi de chercher dans un livre ainsi classé.

Évidemment, je pense que 150 plats végé savoureux est surtout un livre introducteur au végétarisme, et il n'y a pas nécessairement de recettes qui nous jettent par terre en raison de leur audace, mais la qualité des recettes proposées est exceptionnelle. Chéri et moi avons déjà fait une recette dans le livre, les chili cheese fries (délicieuses !), et j'en ai mis quelques autres dans "la liste", comme les croquettes de tofu aux carottes, la tarte aux champignons, le cari de courge et la salade panzanella dont j'ai parlé plus haut, qui a l'air franchement gourmande avec son oeuf coulant sur le dessus. La seule chose que je reprocherais au livre, c'est d'avoir sacrifié quelques photos pour laisser plus de place aux capsules informatives; les photos du livres sont tellement belles que j'aurais aimé pouvoir voir toutes les recettes en images !

Points forts: Recettes variées issues de différentes cuisines régionales parfois moins connues, comme la cuisine traditionnelle japonaise. Livre parfait pour s'initier à la cuisine végé en passant par plusieurs plats connus (qui peut résister à une pizza margherita ?) et certaines trucs plus différents, comme le spaghetti aux boulettes de tofu. Photo éclatantes et exceptionnellement alléchantes. Capsules informatives pertinentes sur les légumineuses et la différence entre le tofu, le tempeh et le TVP.

Points faibles: Pour les gens qui sont déjà des pros du végétarisme, le livre est un peu redondant. Certaines capsules informatives auraient pu être plus détaillées (celle sur les nouilles, par exemple, où on distingue les nouilles de riz, les nouilles de blé et les nouilles soba, mais sans faire de différence entre les udon, les somen ou les yet ca mein, des nouilles qu'on trouve partout en épicerie et qu'il aurait pu être utile de démêler).

Chili végé et frites au four, une recette de 150 plats végé savoureux

Coup de pouce: 150 plats végé savoureux
Les Éditions Transcontinental
Prix de détail suggéré: 32.95$

Tortellinis aux tomates confites et bouillon de harissa


Dans ma vie, je vis vraiment une belle histoire d'amour avec les pâtes. C'est plus fort que moi: j'aime ça, et je voudrais en manger sans arrêt, et c'est un peu mon intention au quotidien, jusqu'à ce que je me fasse peur avec des mots comme "index glycémique élevé" ou "hydrates de carbone", et que je finisse par modérer ma consommation. Par contre, quand les pâtes farcies de la Villa Ravioli tombent en spécial à l'épicerie, j'ai bien de la difficulté à résister. Faites au Québec, plus précisément à Montréal, plus précisément à un jet de pierres de ma maison (chose dont je me suis rendue compte en prenant la 41 dans le mauvais sens un jour), ces pâtes congelées sont probablement les meilleures sur le marché, tant au niveau des ingrédients utilisés (des oeufs, de la farine, du fromage, et pas grand chose d'autre) que du goût et de la texture qu'ont les pâtes après la cuisson. En plus, elles reviennent moins cher que la plupart des autres pâtes farcies à l'épicerie. Ça me semble plein de bonnes raisons pour les aimer !

La dernière fois que j'ai mis la main sur un sac de tortellinis Villa Ravioli au marché, j'avais l'intention de les préparer très simplement, avec des tomates confites, de la roquette et peut-être un peu d'huile d'olive. Puis, je me sus mise à jouer avec l'idée des tomates confites dans ma tête, de leur petit goût sucré, de leur texture un peu élastique, et j'ai essayé de voir ce que je pourrais ajouter à l'ensemble pour relever le tout. C'est là que j'ai eu l'idée d'une bonne petite sauce épicée qui pourrait bien soutenir le caractère sucré des tomates confites. Et comme je n'avais pas particulièrement envie d'une sauce riche et lourde, mais juste d'un petit quelque chose, je me suis dit: "Pourquoi pas un bouillon ?".

Et bien, voilà un bon bouillon bien relevé, qui convient parfaitement à mes tortellinis préférés.


Ce qu'il vous faut:

- Des tortellinis frais pour quatre personnes (honnêtement, je ne sais pas combien j'en fais cuire, peut-être 2 tasses ?)

- 2 à 3 chopines de tomates cerises, coupées en moitié
- 3 gousses d'ail, finement tranchées ("Godfellas thin", comme dirait Andrew Carmellini)
- Origan, thym, graines de fenouil, sel et poivre, au goût
- Huile d'olive

- 1 petit oignon, finement émincé
- 1 poignée de champignons café, tranchés (il m'en restait peut-être une dizaine dans le frigo, j'en ai profité pour les passer; vous pourriez aussi les omettre)
- 1 cuillère à soupe de Harissa (plus ou moins, selon votre tolérance aux épices et la force de votre Harissa. Si vous utilisez la Harissa Le Cabanon, qui est une version provencale et sucrée de la vraie harissa tunisienne, mettez en plus. Si vous utilisez la Harissa du Cap Bon, une cuillère à soupe devrait suffire).
- 1 1/2 tasse de bouillon de légumes
- 2 tasses de bébé épinards


Modus:
  • Préchauffer le four à 300 degrés. Déposer les moitiés de tomates cerise sur des plaques à biscuit et les parsemer grossièrement de lamelles d'ail. Parsemer d'origan, de thym, de graines de fenouil, de sel et de poivre, au goût. Arroser d'huile d'olive (n'ayez pas la main trop lourde, les tomates vont produire leur propre jus après tout !).
  • Enfourner les tomates et cuire durant environ 2h (commencez à vérifier après 1h15, 1h30 de cuisson, selon le niveau d'humidité contenu dans les tomates, le confissage pourrait prendre moins de temps), jusqu'à ce qu'elles soient flétries et qu'elles commencent à sécher juste un peu.
  • Lorsque vos tomates sont presque prêtes, mettez une grande casserole d'eau salée sur le feu et y faire cuire vos pâtes à grande ébullition, selon les instructions sur l'emballage. Soustraire une minute au temps de cuisson. Égoutter et réserver.
  • Pendant ce temps, dans une poêle, faire chauffer un peu d'huile et y faire revenir l'oignon jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajouter les champignons et cuire sans trop remuer, jusqu'à ce qu'ils soient bien colorés.
  • Ajouter la harissa et la cuire quelques instants pour enlever l'acidité. Ajouter les tomates confites dans la poêle et verser le bouillon. Bien touiller pour mélanger la harissa et porter à ébullition. Laisser réduire du tiers (pour obtenir environ 1 tasse de bouillon).
  • Lorsque le bouillon a réduit et très légèrement épaissi, ajouter les tortellinis et terminer leur cuisson dans le bouillon chaud. Ajouter les épinards poignées par poignées et remuer pour qu'elles flétrissent.
  • Servir avec de gros copeaux de parmesan.

mercredi 21 mars 2012

Défi Épicerie: le résultat des courses


Alors, vous brûlez de savoir si j'ai tenu mon pari ? Et bien... oui ! Et... non. Ça dépend de quel angle on prend le tout. D'abord, le jour des courses s'est déroulé dans une atmosphère très différente de nos courses habituelles. J'étais tellement concentrée et stressée que le moindre contretemps (comme quand Chéri me ramène 300g de bacon tranché épais alors que je lui en avais demandé 125g, une différence de... TROIS dollars) me donnait des boutons et me donnait l'impression que le défi était gâché. Tout simplement. Or, il s'est avéré qu'en achetant une livre de beurre au lieu de deux, et en étant raisonnable dans tout le reste, nous avons assez facilement réussi à ne pas (trop) dépasser le seuil fatidique des 50$ d'épicerie.

En fait, le résultat total de l'épicerie de la semaine, une fois le chèque-cadeau de 12$ enlevé sur la facture de Métro, a été de 50.47 ! Pas mal, pas mal ! Cela étant, il a été plus difficile que prévu de s'en tenir au plan de match de la semaine. D'abord parce que vendredi, quand nous sommes allés compléter nos achats au Marché Oriental St-Denis, et que nous sommes allés veiller en emportant avec nous notre chou nappa et nos feuilles de la lot (oui, on est bizarres, oui, on a des troubles d'attachement), et bien... nous avons perdu une partie des courses en chemin, sans s'en rendre compte. Pas parce qu'on était trop enthousiasmés par la St-Patrick là, non, non ! Juste parce qu'on est malhabiles et qu'on a échappé les feuilles de la lot quelque part, sans s'en rendre compte. Résultat: Chéri est retourné au Marché Oriental St-Denis, et il est revenu avec 3$ de feuilles de la lot et de gingembre. Bilan: 53.47$

À quoi ça ressemble, 53,47$ d'épicerie ? Ça ressemble à ça, plus un chou nappa, un paquet de feuilles de la lot et un morceau de racine de gingembre.

C'est pas tant, n'est-ce pas ?

Est-ce que ça s'arrête là ? Et bien, pas vraiment... On a eu un budget divertissement un peu plus élevé que d'habitude, probablement parce que le budget épicerie très serré implique BEAUCOUP de cuisine, et on finit par être lassé. Donc, on a au moins déplacé deux repas pour les remplacer par des sorties au resto. Et hier, pour bien manger mes émotions après une déception professionnelle (ok, manger ses émotions, c'est NORMAL, c'est le monde qui mange comme des robots qui sont bizarres), je suis retournée à l'épicerie pour acheter du pop corn et des chips (cuites au four, quand même), pour grignoter pendant Twin Peaks, notre série télé du moment. Total de la facture: 8.78. Bilan total: 62.25, soit un peu plus de 12$ au-dessus du budget initial ou 24% de plus que le montant total prévu. C'est beaucoup !

Ceci m'a fait réaliser que 50$, c'est très peu pour deux personnes. Je n'ai pas pu me permettre aucun luxe, et je n'ai pas pu mettre quoique ce soit dans mes réserves, ce qui est bien plus inquiétant pour moi. En ajoutant 10$ de plus au 50$ initial, j'aurais pu acheter un petit roastbeef (il était en spécial chez Métro) et quelques cuisses de poulet que j'aurais pu utiliser cette semaine. Je pense que c'est d'ailleurs la mission que je vais tenter de relever cette semaine: 60$, avec quelques petits à côtés pas trop bon pour les coups de boule, et quelques petits trucs pour les placards.

Et vous ? Comment s'est passé votre épicerie de la semaine ?

vendredi 16 mars 2012

L'incroyable muffuletta végétarienne


La muffuletta, comme beaucoup des choses délicieuses de ce monde, est née à la Nouvelle-Orléans. Gage encore plus évident de sa succulence, la muffuletta est née à la Nouvelle-Orléans entre les mains des immigrants siciliens qui, réunis chaque jour au marché pour vendre leurs récoltes, se retrouvaient pour dîner à la Central Grocery du Quartier français où ils commandaient jambon, salami, fromage, olives et pain pour se sustenter. Quand les cultivateurs italiens ont découvert que le petit pain américain qu'ils utilisaient pour éponger le jus de leur salade d'olive, le muffeleta, était parfait pour manger tous ces ingrédients réunis ensemble en un seul sandwich roboratif et pratique, ils se sont mis à faire, entre deux moitiés de muffeleta, les empilades de viandes, de fromage et de condiments que l'ont connaît aujourd'hui.

Pour créer cette muffeleta végétarienne, je me suis surtout inspirée de l'ingrédient-clé et essentiel de la muffeleta originale: la salade d'olives et de légumes épicée à l'italienne qui lui sert de condiment. J'ai essayé, aussi, de recréer le pain muffuleta, avec une mie de blé entier aérienne et légère et une dorure aux graines de sésame, en me basant sur cette recette de pain. J'ai choisi de faire mon pain moi-même en raison des impératifs de mon Défi Épicerie, mais il existe aussi de très beaux petits pains ronds dans les boulangeries (et même chez IGA) qui pourront faire l'affaire. Finalement, j'ai grillé mes légumes pour faire exploser leurs saveurs. Le résultat obtenu est vraiment au-delà de mes attentes: ce sandwich est bon, beau, réconfortant, savoureux, et peut-être même pas trop mal pour le tour de taille. Y'a de quoi être fière !

Une autre bonne raison de se convertir à la muffuleta végétarienne, cette semaine du moins, c'est que le saint patron des Siciliens est St-Joseph, dont nous célébrons la fête le 19 mars, dans trois jours. Le jour de St-Joseph, à la Nouvelle-Orléans, des autels lui étant consacrés sont élevés partout dans la ville, et on couvre ces autels de nourriture, parce que le jour de la St-Joseph est le jour où les catholiques doivent tenir un festin en l'honneur de St-Joseph et de son épouse, la Vierge Marie. À la fin de la journée, les autels sont démontés et la nourriture est distribuée dans les banques alimentaires de la région. Donc, pour se régaler et pour honorer une belle tradition, pourquoi ne pas se confectionner une belle muffelata aux légumes grillés ?


Ce qu'il vous faut:

- 1 petit pain de campagne, rond, environ la moitié de la grosseur d'une miche de pain habituelle

- 1 petit pot de Gardiniera italienne (c'est un condiment à base de légumes épicés et marinés que vous trouverez dans le rayon des marinades ou des olives; mon pot faisait environ 200ml)
- 1/2 tasse d'olives vertes, égouttées

- 1 aubergine moyenne, coupée en tranches minces
- 1 courgette moyenne, coupée en tranches minces
- 1 oignon rouge ou Vidalia, coupé en tranches épaisses
- 1 poivron rouge rôti entier, en conserve (si vous n'en avez pas, faites griller un poivron rouge que vous avez dans le frigo)
- 2 cuillères à soupe de pesto de tomates séchées, de pesto de basilic ou de Mojo Picante (ce que j'avais moi sous la main)
- 4 tranches de provolone


Modus:
  • Préparer d'abord la relish d'olives et de Gardiniera: égoutter la Gardiniera et déposer dans le bol du robot culinaire ou du mélangeur. Ajouter les olives. Pulser par petits coups jusqu'à ce que le mélange ressemble à une relish rustique avec des beaux morceaux de légumes et d'olives. Touiller et réserver.
  • Badigeonner les légumes (sauf le poivron, qui est déjà grillé et assaisonné) d'huile d'olive, saler, poivrer et parsemer d'origan, au goût. Griller les légumes en plusieurs fournées sur le barbecue, sur un gril d'intérieur ou sur une poêle striée (de mon côté, j'ai utilisé mon grill-panini; le résultat est parfait !), jusqu'à ce que des marques de cuisson apparaissent. Réserver.
  • Trancher la calotte du pain et retirer le plus gros de la mie. (Ne la jetez pas ! On la congèle, on la passe au robot et on la fait sécher au four pour obtenir du panko maison.)
  • Déposer le pesto ou le Mojo Picante sur la base du pain et l'étaler grossièrement. Étaler les légumes grillés en faisant des étages bien distincts, dans l'ordre suivant: aubergines, courgettes, poivron rouge, oignons. Déposer une petite quantité de relish aux olives entre chaque couche. Terminer le sandwich en faisant un dernier étage avec le provolone et tartiner l'intérieur de la calotte du pain avec une généreuse quantité de relish aux olives.
  • Couper en pointes et déguster avec une bonne salade ou des crudités.

jeudi 15 mars 2012

Défi Épicerie: la préparation, la liste et le menu

Et bien voilà ! Premier post sur le début de mon défi épicerie. J'ai fait mes premiers calculs, et honnêtement, il n'y en aura pas de facile ! Heureusement que j'ai un chèque-récompense de 12$ chez Métro pour l'accumulation des points Métro et moi, parce que notre repas hebdomadaire de poisson a failli se transformer en quelque chose d'un peu moins glamour. Je vais bientôt partir faire les courses, après avoir mangé parce que Chéri m'a préparé un drôle de truc pour le dîner et que j'ai bien hâte d'y goûter (quand je dis un drôle de truc, je veux dire un quesadillas avec des oeufs, des poivrons et... du kimchi), mais avant, je veux vous détailler un peu plus ma préparation.

D'abord, dans mon menu de la semaine, je ne prévois jamais les déjeuners. Je m'assure d'avoir du pain, des oeufs et du fromage dans le frigo (ce que Chéri et moi consommons habituellement au déjeuner, finalement) avant de partir à l'épicerie, mais je ne détaille pas plus que ça. Si nous avons envie de manger des crêpes ou du pain doré en cours de semaine, nous avons toujours ce qu'il faut sous la main ou presque, et je peux toujours faire un pain si je manque de pain pour mes traditionnelles rôties au P'tit crémeux Boivin et à la Sriracha (vous allez vraiment penser qu'on est un couple avec des goûts bizarres !). Par contre, je prévois tous les dîners et les soupers, quitte à me retrouver à passer un reste imprévu au dîner et à décaler les dîners suivants sur le menu de la semaine prochaine. De cette façon-là, je ne suis jamais prise au dépourvu. Finalement, je reçois des amis samedi soir, c'est donc une autre difficulté de rester dans le budget de 50$ tout en faisant un repas intéressant et savoureux digne des occasions spéciales. J'ai quand même trouvé des plats qui ne reviendraient pas trop cher en exploitant ce qu'il y a dans mon garde-manger et dans mon frigo, comme de la purée de citrouille, des carottes, des citrons Meyer, des condiments asiatiques et autres. Même le kimchi sera mis à contribution ! ;)

Comme justement je reçois avec une thématique asiatique samedi, je vais devoir passer au Marché Oriental St-Denis pour prendre quelques trucs qui ne sont pas disponibles ailleurs, comme des feuilles de la lot (merci à Chipeuse pour me les avoir faites découvrir !). Je dois aussi passer à l'Euromarché, une épicerie italienne du quartier St-Michel, pour me procurer un pot de Gardiniera à un prix avantageux. Ces deux établissements ont un avantage que les autres épiceries n'ont pas: ils offrent des produits typiques des cuisines régionales des pays de la clientèle à laquelle ils sont destinés, et ils les offrent généralement vraiment moins cher qu'en épicerie. Ainsi, en sachant que j'ai besoin de passer à l'Euromarché, j'en profite habituellement pour faire le plein de ricotta (2$ pour 450g au lieu de 5$ partout ailleurs !), de pâtes sèches de qualité, de tomates en boîte et, surtout, de veau, qui est vendu à un prix dérisoire puisque tellement présent dans la gastronomie italienne ! Au Marché Oriental, ce sont surtout les légumes que je convoite: quand je vois 10 belles limes fraîches pour 1$, je ne vois pas trop la nécessité d'en acheter des ratatinées à 2 pour 1$ à mon IGA de quartier. Bref: connaissez vos épiceries locales, c'est aussi une excellente façon d'économiser.

Je commence ma préparation de liste d'épicerie en épluchant les circulaires de mes deux épiceries régulières et en triant les bons spéciaux en fonction de ce que j'ai déjà dans mes réserves. Cette liste n'est pas vraiment faite en fonction de ce que j'ai besoin ou non, elle rassemble seulement ce que je considère être des bons achats de la semaine. La voici:


Ensuite, en fonction de ce que je vois sur la liste, je me remue les méninges en essayant de trouver des plats à cuisiner qui utiliseraient avantageusement un ou plusieurs éléments de cette liste, et les réserves que j'ai déjà dans mes armoires. Comme je fais la liste des spéciaux le mardi et que je ne fais l'épicerie que le jeudi, je me réserve souvent une grosse journée pour penser à cela à temps perdu. Pour m'aider, je consulte mes livres de recettes, mes favoris "Cuisine" sur Internet - soigneusement classés par types d'aliments (par exemple: pâtes, riz et pizza) et ensuite par types de recettes (par exemple: pâtes végétariennes, pâtes au poisson et aux fruits de mer, pâtes à la viande et à la charcuterie; j'ai même un dossier juste pour mes recettes de macaroni au fromage (je vous avais prévenu que j'étais un peu monomaniaque)), et ma liste d'îdées bouffe dans Word, un document dans lequel j'écris toutes les choses que j'aimerais cuisiner, que la recette existe ou non. C'est un peu le moment où je "crée" des recettes, en amalgamant ces idées avec les recettes que je connais déjà. Une fois que j'ai plusieurs bonnes idées, je monte le menu de la semaine. Je fais un petit tableau qui ressemble à ceci:


Et une fois le menu composé, je m'assure d'avoir tous les éléments pour cuisiner en bâtissant une liste d'épicerie détaillée avec les quantités requises ou le poids nécessaire. Inévitablement, je finis toujours par oublier quelque chose, mais en général, je m'en sors assez bien. Avec la liste de cette semaine, en prenant en compte le chèque-récompense, j'arrive à un total de 58$ estimé pour l'épicerie de cette semaine. Comment vais-je faire pour arriver au 50$ visé ? Je ne sais pas ! En espérant fort, je pense !


PS: En cliquant sur les photos, vous verrez bien plus nettement le texte... Si ça vous intéresse !

mercredi 14 mars 2012

Le prix de l'épicerie




Trouvez-vous que l'épicerie coûte cher ?

Bien j'espère ! Parce que c'est le cas. Selon les travaux de l'économiste Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques alimentaires à l'Université de Guelph, le prix moyen du panier d'épicerie aura été en augmentation constante au cours des trois dernières années, avec une augmentation de 10% en 2008 et 2009, de 3% en 2010 et de 5% en 2011. Heureusement pour nous, l'augmentation anticipée pour cette année est presque nulle, mais des produits comme le sucre, le café, le riz, le maïs et les arachides auront connu un bon astronomique dans les derniers mois, allant de 30% pour les arachides à 70% pour le maïs. Tout ceci crée énormément de pression sur les finances des familles, et il faut être très créatifs pour arriver à nourrir tout notre petit monde sans dépasser le budget.

C'est pour cela que cette semaine, je vous propose un petit défi épicerie: je me donne le défi de faire une épicerie, suffisante pour nourrir deux personnes, à 50$ ou moins, soit 30 à 40$ de moins que ce que Chéri et moi payons habituellement. Je vous partagerai les différentes étapes de ma planification hebdomadaire (car oui, ça prend de la planification), ainsi que mon menu de la semaine et mes petites stratégies pour éviter de retourner à l'épicerie une fois le marché de la semaine fait. Évidemment, je n'hésiterai pas à puiser dans mes réserves (c'est bien à cela qu'elles servent !), mais je vais aussi essayer de vous donner des trucs pour les exploiter au maximum (parce que des fois, ça fait du bien de ne pas payer un sou d'épicerie durant la semaine).

Donc, comme demain est le jour de l'épicerie (en tout cas, chez moi), voici toujours mes petits trucs pour réduire la facture d'épicerie.

1. Tenez-vous au courant des spéciaux: C'est très important de ne pas aller à l'épicerie sans être préparés. Ça m'arrive de parler avec mes amies de ma grande passion pour le fait d'aller faire des courses (j'aime vraiment ça, pour vrai là), et quand elles me disent qu'elles regardent les spéciaux qu'une fois rendues à l'épicerie, j'ai toujours un petit quelque chose qui ressemble à une bouffée d'angoisse. Comment font-elles pour être sûres qu'elles cuisineront ce qu'elles achètent pour ainsi éviter le gaspillage ? Comment font-elles pour être certaines qu'elles profitent d'un bon spécial, et non pas d'un rabais de quelques sous qui ne vaut pas la peine ? C'est peut-être mon côté monomaniaque, mais pour moi, il est impensable de ne pas au moins vérifier les aubaines de la semaine avant de se rendre au magasin. Le niveau deux de la préparation, ensuite, c'est de noter les différents spéciaux desquels on aime profiter (poitrines de poulet parées et désossées, yogourts individuels, barres tendres, etc.) et de voir les différentes fluctuations. Par exemple, les poitrines de poulet, au prix régulier, peuvent se vendre jusqu'à 8.99$/lb au prix régulier, c'est cher ! Elles tombent souvent en spécial à 2.99$ ou 3.29$, prix que je considère comme un très bon spécial. Si j'en ai besoin une semaine, et qu'elles sont à 3.49$, je vais considérer que c'est un rabais suffisant pour en acheter, mais hors de question que je les achète à un prix "spécial" (qui n'en est pas un) de 5.99 ou 6.99/lb. La meilleure façon de savoir ce qu'est un bon spécial pour nous, donc, c'est de regarder souvent les spéciaux et de faire un suivi. Pas besoin de se faire un tableau sur Excel là ! Juste quelques notes suffisent pour une bonne planification.

2. Faire un menu, et s'y tenir: Et surtout, faire le menu en fonction des spéciaux de l'épicerie, et non pas en fonction de ce qu'on a envie de manger. Donc une fois qu'on a épluché les circulaires (je m'en tiens aux deux épiceries auxquelles je peux aller à pied et à l'épicerie italienne où je me rends en autobus, mais c'est à vous de voir jusqu'où vous pouvez étendre votre territoire de chasse), on repère quelques aliments qui peuvent entrer dans notre répertoire de recettes sous plusieurs formes (du filet de porc, par exemple, qu'on peut sans doute apprêter de différentes façons durant la semaine, ou des épinards, qui sont super polyvalentes et peuvent se transformer en quiche, en potage ou en pesto en un rien de temps) et on construit le menu en fonction de ces aliments. On complète au besoin avec ce qu'on a dans nos réserves, et en dernier recours, on achète ce qui manque. Après, et c'est le plus dur, on s'en tient au menu, quitte à inverser des repas (parce que oui, je planifie aussi le jour où je cuisinerai les recettes que je choisis) pour adapter nos goûts du moment.

3. Faire une liste, et la suivre:
C'est un des secrets pour éviter les traditionnelles chicanes conjugales pendant l'épicerie: faire la liste avant de partir, et n'acheter que ce qui se trouve sur cette liste. Si on n'en a pas besoin pour cuisiner ce qui est au menu, on n'en a pas besoin cette semaine-là. Évidemment, tout le monde a envie de gâteries de temps en temps. Planifiez-les dans vos achats de la semaine, comme ça, pas d'achats impulsifs qui viendront plomber le budget. Si vous avez envie d'un produit de luxe comme le homard, attendez la saison (règle d'or #1), attendez les spéciaux (habituellement 4.99$/lb à la fête des mères), et gavez-vous. Personne ne souhaite être privé non plus.

4. Intéressez-vous aux coupons rabais: Sans devenir obsessif comme les participantes de Accro aux coupons rabais (Extreme couponing en anglais), il est possible d'obtenir de bons rabais si on s'intéresse juste un peu aux coupons disponibles. Certaines sites offrent des coupons à imprimer directement à partir de notre ordinateur, d'autres nous les envoient par la poste. C'est une bonne façon d'économiser sur les produits pour la maison comme les nettoyants et le papier hygiénique. Pour les produits d'épicerie, surveillez les tear-pad en magasin, ces coupons qu'on place sur les tablettes et qu'il suffit de déchirer (d'où le nom de tear-pad). S'il s'agit d'un produit que vous utilisez souvent, n'hésitez pas à en prendre plusieurs ! Le meilleur, c'est quand on arrive à combiner les rabais. Par exemple, j'ai une vingtaine de coupons pour les petites cannettes de V8 que j'ai obtenu sur un tear-pad en magasin. Je ne les utilise pas chaque semaine, que nenni ! J'attends que l'emballage de six cannettes tombe en spécial à un très bon prix, comme 3 pour 5$ (1.66 chacun) et j'en achète plusieurs, en utilisant un coupon de 0.75$ de rabais pour chacun d'eux, ce qui fait que les emballages me reviennent à 0.91$ chacun... au lieu de 2.49$ au prix régulier. Qui dit mieux ? Des sites comme OnMagasine.ca peuvent vous aider à vous initier au merveilleux monde du couponing et à vous tenir au courant des bons deals en cours.

5. Faites des réserves: Quand un prix n'est pas mal, à l'épicerie, ou qu'on a une bonne occasion de combiner un rabais en épicerie et un coupon, faites des réserves. C'est bien moins cher d'acheter 3 douzaines d'oeufs quand elles sont en spécial à 3 pour 5$ (1.66$ la douzaine ou 0.14$ l'oeuf) que de les payer au prix régulier 3 semaines sur 4 (0.27$ l'oeuf). Même chose pour le fromage en brique (le Cracker Barrel Fort à 3$ au lieu de 7.49$ se conserve quelque chose comme 3 mois au frigo... a-t-on vraiment de bonnes raisons de l'acheter à plein prix dans ce temps là ?), les pâtes, les viandes qui se congèlent bien...

6. Mangez... végé: Évidemment, je prêche pour ma paroisse, mais les sources de protéines végétales sont, en général, beaucoup moins dispendieuses que les protéines animales (en plus d'être plus écologiques, et meilleures pour la santé). En réduisant votre apport en viande et volaille d'un ou deux repas par semaine, vous êtes assurés d'économiser une bonne partie de votre facture d'épicerie. Un sac de 2lb de légumineuses avec lequel on peut faire une vingtaine de portions coûte entre 2 et 4$. Un bloc de tofu ferme de 500g nourrit entre 3 et 4 personnes et coûte 2.50$. Combien de personnes pouvez nourrir avec 2.50$ de viande ?

7. Cuisinez !: Pourquoi acheter du pain, des barres tendres ou des muffins tout faits quand on peut en cuisiner des meilleurs au goût et des plus sains pour une fraction du prix en coût d'ingrédients bruts. Bon, ça demande, du temps, de la planification et de l'énergie, mais c'est valorisant d'apporter nos propres muffins au bureau et de voir le regard d'envie de nos collègues qui se contentent des galettes à l'avoine pleines de gras trans de la café. (Bon, bon, j'ai peut-être des sources de satisfaction étrange, j'en conviens).

Voilà ! Si vous avez d'autres trucs, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires, et revenez tout au cours de la semaine prochaine pour lire les articles de la série "Défi Épicerie".

Sandwich au tofu grillé à l'érable, sauce louisianaise


Cette recette, c'est peut-être une réponse à Josée Blanchette qui me demandait récemment, sur Twitter, si ça existait, un repas de cabane à sucre presque végé. Évidemment, lui ai-je répondu ! De la soupe aux pois, des fèves-pas-au-lard, une belle omelette soufflée, cornichons, betteraves et cretons de lentilles... Y'a moyen de moyenner quoi !

Mais là, j'ai trouvé encore mieux. L'une des plus grandes qualités de la cuisine végétarienne, c'est d'être créative et adaptable. Pourquoi alors se cantonner aux classiques un peu éculés de la cabane à sucre traditionnelle quand on peut utiliser le sirop d'érable à toutes les sauces dans la cuisine végé ? C'est sur cette base que j'ai développé l'idée d'escalopes de tofu marinées dont la saveur prédominante serait l'érable. Et comme je n'aime pas tant que ça les trucs trop sucrés, j'ai joué avec l'idée d'ajouter du piquant, du salé, et même un petit goût de fumée. Et qu'est-ce qu'on obtient quand on mélange tout ça ? Une marinade qui ressemble drôlement aux sauces barbecues sucrées-salées classiques du sud des États-Unis. Comment faire pour transformer ce tofu du Sud en quelque chose d'encore plus soul food, donc ? Et bien, en mettant le tout entre deux morceaux de pain, pour faire une sorte de croisement entre le po'boy et le pulled pork, et en arrosant le tout d'une bonne mayonnaise piquante inspirée par les condiments par excellence de la cuisine cajun: le tabasco et la moutarde créole.

Voilà un sandwich végé un peu plus satisfaisant et intéressant que les traditionnels pita et hummus qu'on nous propose dans les livres. Mon seul regret est de ne pas avoir réussi les photos à la juste valeur du plat, qui était aussi appétissant pour la bouche que pour les yeux.


Ce qu'il vous faut (pour deux impressionnants sandwiches):

- Environ la moitié d'un bloc de tofu ferme, tranché en escalopes d'environ 0,5 cm d'épaisseur (un peu plus, un peu moins, au goût)
- 2 cuillères à soupe de sauce soja foncée
- 2 cuillères à soupe de sirop d'érable (idéalement, du moyen ou du foncé, le sirop clair ne ressortira pas assez dans cette marinade)
- Quelques gouttes de fumée liquide (si vous n'en avez pas, utilisez une pincée de pimentòn)
- Plusieurs gouttes de Tabasco

- 3 cuillères à soupe de mayonnaise légère
- 1 cuillère à soupe de moutarde créole (moutarde à gros grains, à l'ancienne ou moutarde de Meaux)
- 1 cuillère à thé de sauce chili (celle qu'on utilise pour faire la sauce cocktail là...)
- 1 cuillère à soupe de sirop d'érable
- Quelques gouttes de fumée liquide (encore une fois, on peut remplacer par une pincée de pimentòn)
- Plusieurs gouttes de Tabasco

- 2 pains ciabatta multigrains
- 1 oignon Vidalia, coupé en tranches épaisses d'environ 1cm
- 1 tomate, coupée en tranches
- 2 feuilles de laitue Boston ou romaine, les côtes enlevées (ça aide à ce que votre tofu tienne bien en équilibre sur le pain)


Modus:
  • Mélanger tous les ingrédients du premier mélange et en recouvrir les escalopes de tofu. Mettre dans un plat hermétique et laisser mariner au frigo durant au moins quatre heures (vous pouvez aller jusqu'à 24h, sans problème).
  • Mélanger tous les ingrédients du deuxième mélange et goûter pour rectifier l'assaisonnement au besoin. Couvrir et mettre au réfrigérateur pour laisser le temps aux saveurs de se mélanger. La sauce devrait être d'un bel orangé avec un bon goût fumé et épicé; vous pouvez la faire plus piquante au besoin.
  • Lorsque le tofu est prêt à cuire, le laisser reposer 30 minutes à température ambiante. Chauffer une poêle et y verser une cuillère à soupe d'huile d'arachides. Frire les escalopes de tofu à feu moyen-vif en les retournant à l'occasion. On veut que l'extérieur soit relativement croustillant, sans que les escalopes ne deviennent trop sèches. Lorsque le tofu est prêt, l'égoutter sur du papier absorbant et réserver.
  • Pendant ce temps, couper les ciabatta en deux et les badigeonner, au goût, d'un peu d'huile d'olive. Cuire au four jusqu'à ce qu'elles soient chaudes et qu'elles commencent à griller, sans qu'elles ne soient trop croustillantes. Sortir du four et réserver.
  • Pour le montage des sandwiches, badigeonner la base des ciabatta avec la sauce louisianaise, puis empiler les ingrédients dans l'ordre: feuilles de laitue, escalopes de tofu, tranches de tomates (on peut saler poivrer à ce moment là), rondelles d'oignons Vidalia. Ajouter un peu de sauce louisianaise sur le dessus des sandwiches et couvrir de l'autre moitié du pain.
  • Servir avec un cure-dent et des napkins, pour éviter les dégâts !

lundi 12 mars 2012

La tague des blogueurs

Au mois de février, alors que j'étais plongée jusqu'aux oreilles dans mon contrat de correction pour le Ministère de l'éducation, j'ai été taguée par deux blogueuses afin de partager avec mes lecteurs mes petites confidences culinaires. Les règles de la tague sont simples: je dois d'abord vous confier onze choses que vous ignorez à propos de moi-même, et je dois ensuite répondre aux onze questions qui m'ont été posées tour à tour par Libellule et Wimzie. Normalement, je devrais aussi passer la tague et créer onze questions pour onze blogueurs différents, mais comme j'ai pris un mois à répondre aux questions qui m'ont été posées, pas mal tous les blogueurs que je connais ont déjà eu la tague ! C'est dommage, mais j'ai quand même pas mal de plaisir à répondre aux questions de mes consoeurs blogueuses.

Donc... voici onze choses que vous ignorez sur moi-même:

1. Il n'y a rien du tout qui me destinait à devenir éditrice et rédactrice d'un blogue culinaire. Je me suis tout bonnement levée un matin, et j'ai décidé que comme je trouvais la plupart des blogues végétariens trop dogmatiques à mon goût, j'allais en créer un moi-même qui allait promouvoir la diversité alimentaire sans tomber dans le rigorisme. Le succès de l'expérience a été une grande surprise pour moi ! Surprise pour laquelle je vous remercie, d'ailleurs...

2. Même si j'ai l'air de passer ma vie à cuisiner et à lire des livres de recettes (activité qui, je dois dire, m'occupe quand même pas mal), il ne s'agit pas du tout de mon champ d'expertise. Au contraire, je dois être la seule spécialiste québécoise de Simone de Beauvoir qui s'adonne à une activité aussi hétéronormative que la cuisine...

3. Il ne faut toutefois pas se fier à mes dehors intellectuels, je n'en ai pas l'âme du tout. Outre le fait que j'aime la langue française et la littérature et que je ne dédaigne pas une bonne discussion politique ou philosophique, la plupart de mes passions sont excessivement girly: j'aime le vernis à ongle, les films de filles, les vêtements vintage, les sacs à main en cuir recyclé et pas mal tout ce qui est un peu rose. J'ai essayé, ça ne se guérit pas.

4. Je suis accro aux jeux questionnaire et j'ai été joueuse toutes étoiles de mon équipe de Génies en Herbe à l'université. Conséquence: personne ne veut jamais jouer à Quelques arpents de piège avec moi.

5. Un de mes plaisirs coupables littéraires est la littérature jeunesse. J'ai lu tous les tomes du Journal d'Aurélie Laflamme, et je relis presque tous les ans la série des Raisins de Raymond Plante. À la vente annuelle de la Bibliothèque nationale, je traque les livres que je lisais étant jeune, comme la série des Arpents de Alan Wildsmith, et je les achète en faisant semblant que je les accumule pour mes futurs enfants. C'est faux: c'est pour les lire enroulée dans une doudou, comme quand j'avais 10 ans.

6. Serdaigle et fière de l'être. Le courage, ce n'est pas tout dans la vie !

7. Un de mes plaisirs coupables culinaires est d'aimer à peu près tout ce qui contient du fromage orange manipulé génétiquement. Un de mes déjeuners préférés, c'est une rôtie de pain aux grains germés sur laquelle je dépose deux blancs d'oeuf frits dans un soupçon d'huile d'olive et une tranche de fromage sans gras. Ah oui: j'arrose copieusement le tout de Sriracha, sinon, ce n'est pas aussi bon.

8. Je pense que mes papilles gustatives souffrent un tantinet de mon obsession pour les sauces piquantes, mais ça ne m'empêche pas de souhaiter plus que tout aller au Austin Hot Sauce Festival au moins une fois dans ma vie.

9. Je ne serais jamais capable d'être strictement végétarienne parce que... j'aime bien trop la saucisse à hot dog ! On dira ce qu'on voudra, des tofu-pogo, c'est plate.

10. Même si mon cursus universitaire mène en général à l'enseignement de la littérature, je rêve plutôt d'un emploi stable dans une maison d'édition ou une magazine culinaire. Je trouve beaucoup plus stimulant d'écrire toute la journée que d'enseigner à des jeunes blasés.

11. Un de mes rêves est de posséder une chèvrerie pour faire une production artisanale de fromage. J'en profiterais aussi pour élever des canards et les gaver moi-même, afin de ne jamais manquer de foie gras !

Mes réponses aux questions de Libellule:

1. Si vous pouviez faire un métier, n'importe lequel, que choisiriez-vous? Comme tout le monde, je pense que j'aimerais être un ingénieur en astrophysique pour voyager dans l'espace. Sinon, journaliste culinaire me conviendrait.
2. Quel groupe de musique vous a rendu groupie pendant votre adolescence? Nine Inch Nails
3. Aimeriez-vous changer de prénom? Si oui, pour lequel? Pour les deux réponses: pourquoi? Ça ne m'est jamais passé par la tête... je pense que je suis adaptée à mon prénom.
4. Votre dernière gaffe mémorable? Elle ne devait pas être si mémorable, parce que j'ai oublié ! ;)
5. Quel bidule de cuisine gardez-vous, mais que vous n'utilisez jamais? Aucun ! Ma cuisine est remplie de trucs que j'utilise souvent, ou pas trop souvent mais qu'on est heureux de s'en servir quand on en a besoin. Je ne suis pas une acheteuse de gadgets. (Quoique, j'ai un pèle-ananas... mais je m'en sers chaque fois que j'ai des ananas à la maison.)
6. Quelle était votre dessin animé d'enfance favori? Quand j'étais jeune, je pense que je tripais énormément sur Maya L'abeille, mais honnêtement, à part la chanson thème chantée par Nathalie Simard, je ne m'en rapelle plus vraiment.
7. Votre phrase fétiche? Écrire, c'est ébranler le sens du monde. - Roland Barthes
8. Parlez-nous de votre pire travail d'étudiant... J'ai toujours aimé mes emplois étudiants, mais il y en a qui ont de pires mauvais côtés que d'autres. Parlez-en à une fille qui a été cinq ans de temps préposée au service à la clientèle chez Zellers...
9. La saveur qui vous rend gaga en cuisine et celle que vous détestez? J'adore tout ce qui est piquant (duh, quelle révélation !). Il n'y a rien que je n'aime pas, même les trucs très âcres comme le fromage bleu, j'apprends à les apprivoiser.
10. Votre tendance culinaire du moment? La cuisine coréenne !
11. Une mauvaise habitude que vous avez en cuisine? Je goûte tout, tout le temps, et quand arrive le repas... je n'ai plus faim. :(

Et celles de Wimzie:

1- L'aliment ou le met que vous avez le plus honte de manger ? Chaque semaine, je mange un bol de Kraft Dinner au micro-ondes. C'est habituellement ma collation du vendredi soir. J'aime mieux ça que le Kraft Dinner en boîte, et si je n'en mange pas, je "m'ennuie" de mon p'tit bol. Bizarre.
2- Avez-vous déjà servi un truc acheté et devant les bons commentaires des vos invités vous n'avez pas osé le dire? Et si oui, Wimzie veut que vous vous confessiez! Qui? Quoi? Quand? Hm, non, ça ne m'est jamais arrivé: soit je le confie, soit je le cuisine moi-même ! Mais il y a du très bon déjà tout cuisiné, il ne faut pas avoir honte... Les quiches de La p'tite boulangerie sur Fleury sont bien meilleures que les miennes...
3- Votre péché mignon ? Les chips. Dur, dur de résister, j'essaie de ne pas en acheter sauf quand on prend une bière entre amis. Même chose pour le fromage salé.
4- Même si on me payait un milion , je ne ferais jamais... Considérant que je suis actuellement au chomâge, c'est une réponse à géométrie variable ! Hehe ! Mais comme je suis quelque'un d'intègre, je ne ferais jamais quelque chose qui va à l'encontre de mes valeurs, comme être porte-parole pour une cause que je n'endosse pas du tout, par exemple.
5- Si vous pouviez changer le nom de votre blog, ce serait? Je ne sais pas trop, quelque chose dans lequel il n'aurait pas le mot "végé", pour que je ne me sente pas coupable quand je fais une recette de viande !
6- Votre pire mauvais coup? J'suis bien trop sage pour faire ça, des mauvais coups.
7- Une personne avec qui vous aimeriez avoir une discussion et pourquoi? Simone de Beauvoir, parce que honnêtement, je suis pas mal sûre qu'elle était insatisfaite de son pacte avec Sartre, et je me demande pourquoi tous ses biographes passent sous silence la souffrance qu'elle a vécu...
8- Chose que vous aimeriez que les gens se souviennent de vous? Euh... Ma générosité, je pense.
9- Si je ne devais manger qu'un seul repas jusqu'à ma mort.. Ce serait... et Pourquoi? Aucune idée, ça change selon les jours... peut-être de la soupe pho, on dirait que je ne me tannerai jamais d'en manger.
10- Objet les plus quétaine que vous possédez? Une collection de doudous auxquelles je suis très attachée, pour différentes raisons. L'une de mes préférées a été crochetée à la main par une dame qui travaillait dans un camp de vacances avec moi, une autre m'a été offerte par mon beau-père décédé il y a bientôt deux ans. Je ne m'en séparerais pas.
11- La plus belle chanson d'amour selon vous? Facile: Mon Dieu de Édith Piaf, écrite juste après la mort de Marcel Cerdan. Ça m'arrive souvent de pleurer si je l'écoute quand je suis trop fatiguée... Même chose pour Orly de Jacques Brel.

Voilà ! J'espère que vous avez trouvé l'exercice intéressant et que ça vous a permis de mieux me connaître.


La Cabane 2012


Comme l'année dernière, j'ai eu la chance de recevoir une invitation au lancement médiatique de La Cabane, cet évènement qui réunit chaque année trois des choses que j'aime le plus au monde: des chefs inspirants, de la bonne bouffe et du glamour. Cette année encore plus que l'année dernière, je me suis sentie privilégiée parce que Chéri a pu m'accompagner, nous avons eu une belle soirée de bombance festive et nous sommes rentrés à la maison la panse bien pleine, satisfaits et heureux comme jamais. Si le décor de La Cabane a peu changé depuis l'année dernière, le look rustique-trash de celle-ci est toujours aussi chaleureux et invitant, et il dépayse juste assez pour nous mettre dans l'ambiance. Cette fois, j'ai vraiment flashé sur les chaises berçantes suspendues dont le recouvrement imitait le motif d'un bon gros bas de laine, un élément de décor qui représente ce que doit être, pour moi, une cabane: cozy, confortable, décontractée...


C'est Martin Juneau qui succédait à Patrice Demers, Marc-André Jetté (édition 2011) et Danny St-Pierre (édition 2010) aux commandes des fourneaux du Scena du Vieux-Port. Je dois admettre que le travail de cette brigade m'a particulièrement impressionnée: tout, ou à peu près, était également délicieux et savoureux. Un premier service d'entrées qui était une sorte de jeu sur le thème du comfort food nous a jetés par terre: malgré un creton de truite (ou de saumon, le menu et le serveur ne s'entendaient pas à ce sujet) un peu sec, ce sont les saveurs explosives du petit sandwich au pulled pork (et sa sauce barbecue à l'érable juste assez épicée) et le smoked meat de bison (dont la saveur de fumée était si riche qu'elle chatouillait le nez) et sa moutarde à l'érable que nous avons le plus aimé dans notre soirée. Juste pour ça, le menu de La Cabane vaut le détour. J'ai un peu moins apprécié le deuxième service, la soupe nouilles et canard (je pense que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus "wow" que des rotelle et du bouillon), que j'ai trouvé juste un peu chiche et plus traditionnelle. En même temps, je suis toujours un très bon public pour une bonne soupe alors je l'ai enfournée avec plaisir malgré tout; ce n'était pas pas réussi, ce l'était juste un peu moins que tout le reste.


De tous les plats composant le plat principal, Chéri et moi avons préféré, et de loin, la tarte au boudin noir et son chutney de pommes. Moi qui n'avais jamais mangé de boudin (hé non...), je dois avouer que j'ai été surprise de la texture et du goût de cette préparation. C'était à la fois crémeux, souple et résistant sous la dent, un peu chewy... Je n'arrive pas à trouver le mot juste alors disons le simplement: c'était très bon. Aussi, le contraste de texture entre la croûte pur beurre, le boudin et le chutney de pommes était des plus intéressants. Pour accompagner ceci, Martin Juneau a cuisiné une pièce de flanc de porc DuBreton cuite à la perfection, dont la viande était tendre et juteuse et la couenne, croustillante comme on les aime, des fèves au lard traditionnelles et des légumes racines rôtis: l'assiette était en somme bien équilibrée et chacun des éléments m'a plu; je trouvais le tout généreux et appétissant.


Les desserts ont aussi été appréciés, parce qu'ils réinterprétaient des classiques à la fois rustiques et populaires. J'ai adoré le whippet à l'érable, avec un biscuit hyper feuilleté et croustillant, une guimauve à l'érable et un enrobage chocolaté et délicat. Chéri, lui, s'est attaqué aux beignets farcis au berre d'érable avec un enthousiasme inégalé: c'est en effet une belle trouvaille, parfaite pour les dents sucrés aguerries comme lui. Seul le nougat façon tarte à la farlouche m'a un peu moins satisfaite, mais je n'ai jamais été une grande fan de cette concoction à base de raisins secs et de sirop d'érable. Ce qui est étrange, c'est que même si je n'ai pas été particulièrement allumée par ce dessert, j'ai trouvé que le goût du nougat était vraiment très proche de la vraie tarte à la farlouche de ma grand-mère; on peut donc dire qu'il était tout à fait réussi quand même.


Finalement, une nouvelle addition à La Cabane cette année, c'est le divertissement musical en fin de soirée. Quand le service est terminé, on tamise les lumières et un DJ s'installe aux platines pour mixer un judicieux hybride entre la musique traditionnelle et électronique. On peut se dégourdir les pattes avant de rentrer, une excellente façon de faciliter la digestion !

La Cabane
Le Scena du Quai Jacques-Cartier, Vieux-Port de Montréal
514-444-4383
59$ par personne pour les cinq services - 20$ pour les enfants
Sur réservation seulement


jeudi 8 mars 2012

Biscuits à la citrouille et à l'érable des fins de semaine au chalet


Je ne sais pas trop ce qui a déclenché ma toute récente passion pour les biscuits (prononcez à l'américaine, bis-kits), ces petits pains au babeurre pour lesquels il n'existe pas d'équivalent en français quand vient le temps de les désigner, mais j'ai une récente passion pour les biscuits feuilletés et bien beurrés, typique du sud des États-Unis. C'est peut-être, avec le macaroni au fromage et le gumbo, la plus belle réussite de la soul food: chauds, croustillants, tartinés d'un peu de beurre, ils sont parfaits pour déjeuner. À nouveau tartinés de beurre puis réchauffés dans la poêle, ils font un excellent écumoir pour les restants de gravy ou de sauce dans le fond des assiettes. Finalement, la pâte en elle-même est particulièrement polyvalente, et on peut la modifier à ravir en ajoutant nos ingrédients préférés, salés ou sucrés. Ceux que je vous présente aujourd'hui sont de type sucrés: au chalet, avec des amis, on les a ouverts en deux avant de les tartiner copieusement du beurre d'érable provenant de l'érablière familiale de Chéri (sans blague). J'en ai fait récemment avec de la purée de citrouille aussi, mais en remplaçant le sirop d'érable par de la Sriracha (je suis si prévisible) et en ajoutant une bonne dose de cheddar fort. Ils étaient délicieux tout nus, mais encore plus beurrés, pour éponger les restants de gumbo végé que j'avais servi en accompagnement de notre mac and cheese dominical. Honnêtement, la Nouvelle-Orléans ne fait rien de mieux.

Sauf peut-être du bourbon. Et du tabasco et des huîtres. Mais c'est un autre registre ! ;)


Ce qu'il vous faut:

- 2 tasses de farine tout-usage non blanchie, tamisée
- 1 cuillère à soupe de sucre granulé
- 2 1/2 cuillères à thé de poudre à pâte
- 1 bonne pincée de sel
- 5 cuillères à soupe de beurre (1/4 de tasse + 1 cuillère à soupe) très froid, coupé en gros dés
- 1/3 de tasse de babeurre (si vous ne voulez pas acheter 1l de babeurre - même si c'est un produit très polyvalent qui se congèle bien - vous pouvez remplacer par la même quantité de lait auquel vous ajoutez une cuillère à soupe de jus de citron (laissez reposer avant d'utiliser))
- 3/4 de tasse de purée de citrouille, maison ou du commerce
- 3 cuillères à soupe de sirop d'érable

Modus:
  • Préchauffer le four à 400 et préparer une plaque à biscuit en la doublant de papier parchemin.
  • Mélanger la farine, le sucre, le sel et la poudre à pâte, puis ajouter les dés de beurre et touiller pour les enrober de farine.
  • Au robot culinaire, ou à l'aide d'un coupe-pâte ou de deux couteaux, pulser la farine et le beurre ensemble jusqu'à la formation d'une texture de chapelure très grossière, avec des morceaux de beurre de la taille d'un petit pois, environ. Mettre le mélange au frigo pour raffermir le beurre, environ 10 minutes.
  • Pendant ce temps, mélanger le babeurre, la purée de citrouille et le sirop d'érable, et fouetter jusqu'à l'obtention d'un appareil relativement homogène.
  • Sortir le mélange de farine du frigo et à l'aide d'une cuillère de bois (ne pas le faire au robot pour éviter de défaire les morceaux de beurre), y ajouter les ingrédients humides jusqu'à ce que la pâte soit humide, tout juste.
  • Mettre la pâte sur un plan fariné et pétrir doucement, 4 à 5 fois, jusqu'à ce que le pâton soit souple et lisse, en ajoutant de la farine au besoin pour que la pâte ne colle pas. Ne pas trop manipuler.
  • Former une abaisse de pâte rectangulaire, d'environ 9 par 5 pouces et de 1,5 cm d'épaisseur. Saupoudrer l'abaisse avec de la farine et la replier en trois morceaux, en pliant les côtés les plus courts (comme quand on plie une lettre). Recommencer une deuxième fois (former l'abaisse en un rectanble, saupoudrer de farine, replier l'abaisse), puis étaler la pâte pour qu'elle ait environ 2 cm d'épaisseur.
  • À l'aide d'un emporte-pièce ou d'un verre d'environ 3 pouces de diamètre, couper environ 10 biscuits dans l'abaisse (vous aurez peut-être besoin de reformer le pâton).
  • Poser les biscuits sur la place en les espaçant d'environ 1 pouce. Enfourner et cuire de 13 à 15 minutes, jusqu'à ce qu'ils soient dorés et feuilletés. Retirer du four et laisser tempérer 2 minutes.
  • Pour un maximum d'érable et un summum d'indulgence, tartiner de beurre d'érable alors qu'ils sont encore chauds.

dimanche 4 mars 2012

Tofu à la pâte de piment coréenne


Si vous avez suivi mes dernières péripéties culinaires, vous avez sans doute remarqué que j'étais récemment tombée en amour avec la cuisine coréenne. Le kimchi n'a plus de secrets pour moi (j'ai d'ailleurs profité de ma première semaine de chômage pour transformer sept livres de chou nappa en un kimchi parfumé et épicé que j'ai très hâte de goûter !), ni ses différentes utilisations d'ailleurs. Je suis aussi devenue une fan finie du gochujuang, cette pâte de piment fermentée qui se retrouve dans toute une panoplie de mets coréens. J'étais très curieuse de goûter à ce condiment après avoir entendu David Chang et Marja Vongerichten en vanter la versatilité et les saveurs dans leurs différents livres de cuisine, et dès que j'ai pu m'en procurer (à La Dépense, au Marché Jean-Talon), ce fût un coup de foudre instantané. Même si c'est un condiment presque exclusivement à base de piments, la fermentation lui donne un goût très doux, presque doucereux, un tantinet sucré sur les bords, même si c'est aussi épicé et salé. En plein le genre de saveur que j'aime !

Dans cette recette de tofu, on retrouve les vraies saveurs de base de la cuisine coréenne: le gochujuang, le gochugaru, l'ail, le gingembre... Ces ingrédients sont vraiment mis en valeur ici, et même si c'est une recette relativement pimentée, l'ensemble atteint un bel équilibre agréable en bouche. À essayer si vous êtes curieux ! :)


Ce qu'il vous faut:

- 1 bloc de tofu ferme, coupés en petites escalopes

- 1 cuillère à soupe de vodka
- 2 cuillère à soupe de gochujuang (pâte de piment fermentée)
- 1 cuillère à soupe de gochugaru (poudre de piment fort)
- 1 cuillère à soupe de sucre
- 2 oignons verts, très finement émincés
- 2 gousses d'ail, très finement émincées
- 1 morceau d'environ 1 pouce de racine de gingembre, râpé

- 2 cuillères à soupe d'huile d'arachides (un peu plus, au besoin)

Modus:
  • Dans un cul de poule, dissoudre le gochujuang dans la vodka (utilisez de l'eau si vous n'en avez pas) et ajouter tous les ingrédients de la marinade. Touiller jusqu'à l'obtention d'une belle pâte lisse et homogène.
  • À l'aide d'un pinceau à pâtisserie, badigeonner chaque côté des escalopes de tofu avec la marinade et verser le reste sur le dessus.
  • Laisser reposer au frigo 24h en retournant les escalopes au moins une fois.
  • Lorsque le tofu a mariné suffisamment longtemps, le sortir du frigo et le laisser reposer à température pièce 15 minutes.
  • Chauffer un wok à feu vif et y verser l'huile jusqu'à ce qu'elle soit très chaude, presque qu'au point de fumée, et y faire saisir les escalopes de tofu jusqu'à ce que l'extérieur soit croustillant, environ 3 à 4 minutes par côté. Ajoutez de l'huile au besoin.
  • Égoutter les escalopes sur du papier absorbant et servir sur un lit de riz vapeur. Accompagner d'un bachan traditionnel coréen (ce sont des petits plats qui sont servis sur la table au début du repas mais qui sont faits pour accompagner la nourriture), comme une salade d'oignons verts ou du kongnamul muchim (des fèves de soja sautées assaisonnées de gochugaru, comme vous voyez sur la photo), ou d'un plus simple sauté de légumes.

PS: Il paraît que la cuisine coréenne fait partie des 10 grandes tendances qui influenceront le monde de la cuisine en 2012; vous devriez vous y mettre avant d'être dépassés. ;)

jeudi 1 mars 2012

Et le gagnant est...




Voilà, le tirage d'un exemplaire du livre The Art of Living According to Joe Beef a pris fin, et c'est le site randomgenerator.net qui s'est occupé de choisir un gagnant.

Cette personne est Sophie, dont le livre de recettes préféré est La pâtisserie maison de Marlette.

Sophie, je te demande d'entrer en contact avec moi afin que je puisse t'envoyer ton prix. Pour ce faire, tu n'as qu'à cliquer sur mon profil Blogger, tu y trouveras mon courriel. Je te laisse jusqu'au jeudi 8 mars (le jour de la femme ! ;) ) pour te manifester et réclamer ton prix.

Félicitations à la gagnante et j'espère pouvoir vous organiser un autre concours sous peu.

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